Essai comparatif: Jaguar i-Pace & Tesla Model X 100D
Les accélérations franches se traduisent par un cabrage très prononcé de la caisse de l’i-Pace. Le couple abondant permet des dépassements souverains, mais donne aussi l’impression de flirter avec les limites d’adhérence malgré la transmission intégrale. De brèves pertes d’adhérence du train avant ne sont pas rares lorsqu’on ouvre copieusement. Reste que dans l’ensemble, l’i-Pace est très plaisant à rouler, que ce soit pour son habitacle serein sur autoroute ou son comportement équilibré et efficace en conduite rapide.
Le couple disponible est, dans les deux cas, largement suffisant pour déposer à peu près tout ce qui roule. Sur l’exercice du 100-150 km/h, la réaction reste immédiate mais la mise en vitesse subjectivement moins impressionnante, même si les moins de cinq secondes relevés sont du niveau d’une Audi RS6. Etablir une hiérarchie dans ce domaine n’a cependant guère d’intérêt car le couple conséquent et sa disponibilité immédiate sont in fine assez peu exploitables. La préoccupation permanente reste l’autonomie et la préservation de la charge.
En utilisation pendulaire, une recharge à domicile permettra de repartir chaque matin avec une batterie pleine, mais ce ne sont pas les conditions où les performances sont exploitables. Le trafic et les limitations de vitesse imposées en milieu péri-urbain sont le facteur limitant. Une dépense automobile de 110 à 120’000 CHF n’a de sens que si on en profite au plus long cours, au moins occasionnellement. Et sur plus longs trajets, l’autonomie et la planification des recharges reste une préoccupation permanente.
Si votre utilisation implique l’enchaînement de longs trajets sur deux journées consécutives, une recharge à domicile ne suffira pas. Une station de charge rapide à proximité du lieu d’étape devient une béquille indispensable, et la puissance de charge devient alors cruciale.