L’objectif de 360’000 voitures livrées est atteint.

Tesla annonce avoir livré 112’000 voitures au quatrième trimestre 2019, bouclant ainsi l’année sur un volume total de 367’500 voitures livrées, dans la tranche basse de la cible annoncée de 360 à 400’000 véhicules. La production a été de 104’891 unités pendant les treize semaines du trimestre.

Les livraisons représentent une augmentation de 15.2% par rapport au trimestre précédent (97’186 en 2019’Q3), alors que la production n’a augmenté que de 9.1%, la différence provenant des inventaires. Sur une base annuelle, la croissance est de 23%, l’ajout de l’Europe, de la Chine et des pays en conduite à gauche (Australie, Hong Kong, Japon) dans les ventes de Model 3 compensant l’érosion en Amérique du Nord.

En Europe, les volumes semblent stables par rapport au troisième trimestre, avec un report massif vers les Pays-Bas et des circonstances particulière qui méritent une explication.

Un trimestre sauce hollandaise

Aux Pays-Bas, 60% des voitures neuves sont vendues à des entreprises qui les mettent à disposition de leurs collaborateurs, une situation analogue à celle de la Belgique. Ces prestations en nature sont naturellement taxées (“BIK” pour Benefit In Kind ou Bijtelling).

En mettant en place une politique incitant l’achat de voitures à faibles émissions de CO2, le gouvernement a utilisé deux leviers:
– la conversion de la taxe sur les voitures neuves d’une échelle basée sur le prix à une échelle basée sur les émissions de CO2
– l’abaissement du taux BIK de 22% à 4% pour les voitures à émissions zéro, donc les voitures électriques

L’adoption qui a suivi a amené le gouvernement à ensuite revoir à la baisse ces incitations en instaurant puis abaissant un plafond qualifiant les voitures électriques au taux BIK réduit, et en augmentant graduellement ce taux. Ce qui fut surnommé la “taxe Tesla” fut structuré ainsi:
– 2018: 4% pour toutes les électriques (au lieu de 22%)
– 2019: 4% jusqu’à €50,000, 22% au-dessus
– 2020: 8% jusqu’à €45,000, 22% au-dessus
– 2021: 12% jusqu’à €40,000, 22% au-dessus
– 2022 à 2024: 16% jusqu’à €40,000, 22% au-dessus
– 2025: 17% jusqu’à €40,000, 22% au-dessus
– dès 2026: 22% sur toutes les électriques

Ces changements se traduisent par une hausse significative des impôts payés par les employés au bénéfice d’une voiture d’entreprise.