Essai Mercedes C 300 Coupé

Essai Mercedes C300 Coupé W205

A l’essai de la classe C Coupé W205: plutôt confort ou sport ? 

Pourquoi acheter une classe C coupé plutôt que son équivalent en berline voire en break ? Pour l’image et l’esthétique. Certainement pas pour les dimensions: l’empattement de 2840 mm est rigoureusement identique sur les trois versions, et la longueur égale au millimètre près entre berline et coupé. La hauteur est par contre abaissée d’une grosse trentaine de millimètres, donnant une silhouette à la fois plus basse et plus allongée à cette exécution. L’attraction du coupé réside dans le style, ce que Mercedes capture en intitulant son communiqué de presse “séduction du coeur et de l’esprit”.

Essai Mercedes C300 Coupé W205

Le style des coupés contemporains de Mercedes est défini par un arrière fluide, presque fuyant, avec des optiques de phares fines qui s’étirent vers le centre de l’auto. L’avant conserve une forte ressemblance avec les berlines, avec de larges optiques enserrant l’austère calandre à l’étoile, que le pack AMG Line extérieur vient habiller d’une finition dite diamant. La ligne de flanc s’estompant vers l’arrière se distingue également des berlines et break, mais le profil reste cunéiforme, moins arqué qu’une CLA par exemple. Les jantes AMG de 19” remplissent les ailes avantageusement, la monte est en Pirelli PZero de 225/40R19 à l’avant et 255/35R19 à l’arrière. Le style a de la personnalité et attire le regard des passants, il est juste difficile de déterminer si il faut plus l’attribuer à la ligne de la classe C coupé ou à la magnifique livrée rouge jacinthe de notre exemplaire d’essai.

Essai Mercedes C300 Coupé W205 Essai Mercedes C300 Coupé

Le chiffre 300 a longtemps signifié le seuil qui séparait les Mercedes utilitaires à 4 cylindres des modèles plus raffinés à 6 cylindres. Il faut désormais aller chercher un C400 pour trouver un six cylindres sous le capot. Les versions C180, C200 et C250 sont toutes équipées de déclinaisons du 4 cylindres turbo de 1991 cm3, avec un couple maxi espacé par saut de 50 Nm sur les trois premières marches de la gamme et, enfin, notre C300 qui développe 370 Nm dès 1300 t/min et 245 chevaux à 5500 t/min.

– C180 156 ch 250 Nm 41’800 CHF / 37200€
– C200 184 ch 300 Nm 46’700 CHF / 39850€
– C250 211 ch 350 Nm 53’800 CHF / 44050€
– C300 245 ch 370 Nm 59’900 CHF / 51450€
– C400 V6 333 ch 480 Nm 67’100 CHF / 59500€
– C43 AMG V6 367 ch 520 Nm 77’960 CHF / 68450€

Seules les C200, C400 et C43 AMG sont livrables ou livrées en transmission intégrale 4Matic, notre C300 se contente de la propulsion, par l’entremise d’une boîte automatique à 7 rapports 7GTronic à convertisseur de couple. A la différence des classe A et GLA où le moteur est installé transversalement, la classe C reçoit son 4 cylindres en position longitudinale, et les boîtes à double embrayage Speedshift telle qu’utilisée sur la cadette ne sont pas proposées. En voie de remplacement par la nouvelle unité à 9 rapports (elle équipe déjà les turbodiesels et les C200 & C400 4Matic), la boîte de cette C300 offre des prestations mitigées. Elle n’est pas particulièrement mauvaise, mais n’atteint pas le niveau d’excellence proposé par la concurrence, que ce soit chez Audi ou BMW.

Essai Mercedes C300 Coupé Calandre Diamant Essai Mercedes C300 Coupé Jante AMG 19 pouces

Parfois un peu gauche, souvent lente, elle reflète l’âge de sa conception, plus de dix ans. Sa gestion se nuance au gré des différents modes de conduite (Eco, Comfort, Sport, Sport+) mais il n’y a qu’en mode Individual qu’on peut la maintenir en commande manuelle. A défaut, même en mode Sport+, elle revient à sa gestion automatique après quelques secondes. Le convertisseur de couple se verrouille avec une fermeté presque caricaturale en mode Sport+, mais ne masque pas la lenteur des réactions. Les palettes de commande sont par contre d’excellente facture, bien plus agréable que les frêles appendices en plastique mou choisis par Audi par exemple. Le mode Eco intègre une fonction de roue libre au lever de pied, mais le retour en prise s’accompagne d’un léger à-coup, là où les concurrents sont parvenus à parfaitement lisser l’opération. Je ne la classerais pas au rang des défauts rédhibitoires, mais c’est un point faible de l’auto. Dernier détail irritant: la boîte n’engage pas la position Park lorsqu’on coupe le contact, mais seulement lorsque la porte conducteur s’ouvre. Gare aux surprises.

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