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Essai BMW M3 (E92) DCT

Essai BMW M3 E92 DCT

La BMW M3 (type E92) avec boîte DCT à l’essai ! 

Disons le crûment d’entrée : hormis quelques rarissimes exceptions (série 8, 502 et Z8 ), j’ai toujours trouvé les BMW moches ! De plus, pour citer Sir Claxon, l’image que vous communiquez au public en achetant une série 3, c’est « I had no idea », donc quelque part, pas d’identité. Ajoutez à la mixture mon côté fervent partisan de la boite manuelle (surtout pour une « driver’s car » ; mais au fait, en est-ce une ?, la nouvelle M3 coupé M-DKG avait dès lors un sacré challenge à relever si elle voulait trouver grâce à mes yeux. Levez le rideau !

Le rideau en question se trouve être une sinistre porte de parking souterrain… on a déjà vu entrée en scène plus excitante… M’avançant au milieu de ce dédale de citadines, SUV et berlines plus banales les unes que les autres, une présence scintille au loin. D’un blanc irradiant, les pales d’un hélicoptère (ou les couleurs de la Bavière diront certains) en ornent la proue, der neue Ém-Drei ist hier !

Toit carbone contrastant de façon “yin-yangesque” avec la robe, tout comme les jantes, je m’apercevrai par la suite que le visuel n’est pas le seul aspect où cet animal fait preuve de dualité. L’orientation, elle, par contre, est univoque : capot bombé, ailes élargies, spoilers, quatre sorties d’échappement, arches aisément remplies par des 18 pouces au design multi-branches très en vogue avec leur aspect carbone, ouïes latérales (entravées d’un rappel de clignotant sur barre chromée, s’il vous plait môssieu !), il va y avoir du sport… Mais plus que tous ces détails, la première chose qui frappe, c’est la plongée ! Tout le corps penche vers l’avant ; croisez une seule fois son regard et vous saurez ce qu’elle est entrain de penser : « Lock… on… target… ». Prête à fondre sur sa prochaine proie, on s’en voudrait de trop la faire languir, et des fois que vous hésitiez sur la façon de l’enfourcher, elle vous invite dans la bonne direction grâce au « most pimped-up feature of the year » : le mini-xénon sous la poignée de portière, des fois que votre main s’égare sur des parties inappropriées… Si avec ça, vous n’emballez pas tous les geeks du pays…

   

Bienvenue dans le cockpit semble-t-elle vous dire, l’ambiance est calme et relaxante, le yang émanant de l’extérieur vient de tourner au yin. Elle veut que vous soyez détendu afin de mieux la maîtriser. En vous asseyant, elle en vient même à vous tendre la ceinture de sécurité pour vous éviter une contorsion inutile. Un cuir noir à la texture assez étrange, Novillo, rentre en contact avec votre corps ; le confort est certes là, le sentiment de qualité aussi, tout comme un aspect relativement sportif (certainement dû aux quelques éléments lookés carbone), mais le toucher est définitivement perturbant, semblant à la fois mouillé, granuleux, souple, fin, résistant, je ne serais pas certain de m’y habituer. Quelques boutons se cachent par-ci par-là, EDC, DSC, Power, M… sinon point de gadgets futuristes ne viennent vous distraire ; en dehors de l’instrumentation tout à fait classique de chez BMW, seul l’inévitable iDrive trône sur un large écran au milieu de la console centrale, et toujours au travers de son unique molette, commande tout. Que ce soit les paramètres dynamiques, le GPS, la sono, l’iPod (que vous aurez raccordé au soin d’un compartiment de l’accoudoir tout spécialement prévu à cet effet avec toute la connectique adéquate ainsi que le strap !), l’ordinateur de bord, la température des tartines, les rotations/seconde du vibro dans le siège, la vitesse de fonte des glaciers, et votre droit de réponse à Question pour un Champion ! Après plus de 4 mois, le propriétaire s’y perd encore… et même lorsque l’on a trouvé son chemin, on n’est jamais sûr du mouvement à effectuer pour parvenir à introduire la commande désirée…

BMW M3 E92 Intérieur

Histoire de justifier la haute technologie, le nombre de capteurs, tout comme celui des haut-parleurs (17, oui, vous avez bien lu, dix-sept), est absolument délirant. Il y a bien entendu, sécurité débilitante oblige, le capteur de pression sur le siège corrélé au bouclage de ceinture, sauf que les ingénieurs ont jugé bon d’en mettre un aussi dans le siège passager ; génial lorsqu’on a de simples commissions, ding ding ding ding ding, non merci madame, nous sommes déjà passés à la caisse !

Il y a même un capteur de niveau de liquide d’essui-glaces !!! Une fois que l’on a dit ça, vous vous doutez que vous pouvez extrapoler à tous les capteurs imaginables, soyez-en sûr, ils y seront !

  

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