Porsche 911 GT3: 20 ans de suprématie
Porsche 991.2 GT3: la danseuse étoile
J’ai réservé le meilleur pour le troisième acte: le col du Susten et une 991.2 GT3 dans une sublime livrée, le Signal Gelb, couleur historique Porsche Exclusive. Ces retrouvailles avec la 991.2 GT3 sont presque angoissantes, tant la voiture m’avait conquis à sa sortie en 2017. J’ai presque peur d’être déçu.
Le fossé avec la 997 est vertigineux. La boîte PDK, tout d’abord. Inouïe de rapidité quand on cherche à extraire la performance maximale du moteur, cristalline dans l’exécution de ses changements de rapport, elle transpose le pilotage dans un domaine où le choix du rapport idéal n’est plus entravé par la coordination des mouvements et par les forces inertielles.
Levier basculé en mode manuel, mode PDK Sport activé, les montées de rapport claquent comme un fouet, et les rétrogradages tranchants comme un scalpel dans une barquette de margarine. Le pilotage est formidablement diminutif, presque cérébral: pouces, index et pied droit tenus à une exigence ultime de précision. Comme pour un commando d’élite, les ordres sont exécutés de manière implacable. Il est d’autant plus impérieux qu’ils soient justes.
Le flat-six cube ici 4.0 litres, développe 460 Nm à 6000 t/min, et la puissance culmine à 500 chevaux à 8250 t/min. Il est nettement plus plein que ses prédécesseurs, mais toujours aussi avide. La sonorité rappelle la 997, mais une crécelle apparaît à 5800 t/min et enlève en pureté ce qu’elle ajoute en agressivité. Il n’y a pas d’effets de manche démonstratifs, juste le cri perçant de six cylindres qui résonne contre le granit.