Essai VW Touareg 3.0 TDI: l’anti-establishment
A parution, le Touareg n’était encore disponible qu’avec deux motorisations, un 3 litres turbodiesel de 231 chevaux et … un 3 litres turbodiesel de 286 chevaux. Il s’agit du même V6 turbodiesel de 2967 cm3 qui équipe plusieurs Audi haut de gamme (telle que l’A7 Sportback) mais sans le système mild hybrid.
J’ai trouvé ce groupe paradoxalement moins décevant dans le Touareg que dans l’A7. Les prestations attendues d’un placide SUV sont moindres en comparaison avec une berline coupé, et l’isolation phonique du Touareg atténue les raclements caractéristiques du turbodiesel, surtout à froid et à très basse vitesse. L’inertie de l’ensemble moteur-boîte au démarrage demeure problématique si l’on doit compter sur une réaction prompte pour s’insérer dans le trafic, mais la boîte tiptronic se fait oublier le reste du temps et les relances sont largement assez musclées.
Un détail m’a dérangé cependant: des vibrations à haute fréquence qui remontent dans la colonne de direction entre 1800 et 2000 t/min, soit exactement le régime de croisière à 130 km/h sur le huitième rapport.