Essai Porsche Cayenne S
Je prends la direction de la montagne pour évaluer le comportement de ce SUV. Le Cayenne se joue des enchaînements de virage avec maestria. L’inertie d’une voiture aussi lourde (2020 kg) est très bien masquée par une caisse prenant très peu de roulis, c’est remarquable pour une assise aussi haute mettant en évidence cet aspect. On peut donc augmenter le rythme sans problème. En passant la voiture sur les modes sport ou sport plus, tout en gardant la boite en mode automatique, le nombre de changements de rapports diminue. Le moteur évolue sur une plage de régime plus large. Il fait preuve d’une belle vivacité à tous les régimes et son couple propulse ce SUV avec une belle vigueur. La commande manuelle de la boite permet de bien maîtriser le timing des passages de rapports, avec un petit à-coup lié à la rapidité des passages.
La jante du volant masque en partie les deux compteurs extérieurs de l’affichage. Sinon, les fonctions de la voiture sont faciles à appréhender. Les fonctionnalités sont pléthoriques comme il se doit aujourd’hui. Je note toutefois l’absence de support de Android Auto alors que CarPlay pour iPhone est bien présent, mais seulement à l’aide d’une connexion filaire. La voiture n’est pas équipée d’une station de charge compatible QI, Porsche ne semble pas avoir encore intégré cet accessoire à son offre sur le Cayenne. Tous ces équipements nécessitent du software pour les contrôler, et qui dit software dit aussi bugs. J’en ai expérimenté plusieurs lors de cet essai. A deux reprises, notamment, l’écran principal n’afficha plus rien pour plusieurs minutes. La mémorisation des réglages du siège a également disparu en cours de route. Sans parler du coffre dont le hayon s’est ouvert en plein lavage de la voiture, sans doute trompé par le mouvement du jet d’eau sur le bas du pare-choc arrière.
L’intérieur est typiquement Porsche et typiquement Cayenne. Pour cette troisième génération on retrouve les poignées sur la console centrale déjà apparues il y a 15 ans sur la première génération. Le coffre est vaste, avec toutefois un rideau de protection peu pratique à manœuvrer. Oon retrouve sur la console centrale les panneaux lisses noir brillant intégrant les réglages des sièges et de la suspension. Ces panneaux intègrent un retour de force haptique et ne gardent pas trop de traces de doigts après utilisation.