GP F1 Monaco 2018 : Ricciardo princier
Cependant, il ne faut ni oublier la 11ème place de Marcus Ericsson dans les roues de Carlos Sainz et auteur d’un très beau week-end, ni oublier la très belle qualification du régional de l’étape Charles Leclerc, 14ème sur la grille. Le gros bémol du week-end vient de l’accident de ce dernier dont nous parlions ci-dessus, causé par une casse de disque de freins avant gauche.
Cette casse a été causée par une surchauffe du système alors que Leclerc suivait Brandon Hartley de près depuis plusieurs tours, se montant bien plus rapide que la Toro Rosso. Plus de peur que de mal pour un crash somme toute violent et qui aurait pu bien plus mal se terminer.
Il n’en reste pas moins que Sauber confirme savoir exploiter au mieux l’outil et les moyens dont elle dispose. En coulisses les choses s’activent par ailleurs pour resserrer encore un peu plus les liens avec Ferrari. En atteste le recrutement de Simone Resta en qualité de Directeur Technique, auparavant designer en chef de la Scuderia. C’est d’ailleurs un mouvement général qui se joue, chaque équipe “majeure” mettant ses pions en place, ne voulant prendre le risque de se retrouver moins influente que les autres.
McLaren reste à quai
C’est l’un des perdants du week-end. McLaren enregistre en effet à Monaco son premier résultat blanc de la saison, par la faute d’un abandon pour Fernando Alonso sur bris de transmission alors qu’il se dirigeais vers une 8ème place. Avant cela, le week-end n’avait pas non plus été particulièrement avantageux du point de vue de la performance, malgré un Alonso toujours capable de se sublimer pour aller chercher une 7ème place en qualifications.
Du côté de Stoffel Vandoorne c’est une modeste 14ème place qui venait clôturer le week-end. Comment expliquer qu’un pilote de ce talent ait autant de difficultés depuis début 2017 pour s’adapter à la F1 et produire les résultats attendus ? A Monaco, Stoffel s’était pourtant montré plus rapide qu’Alonso lors de l’ensemble des essais, jusqu’à la Q2. Après l’arrivée, le belge évoquait d’ailleurs une stratégie d’équipe destinée à favoriser Fernando Alonso au détriment de son propre rythme. Laissé en piste trop longtemps avec des pneus usés dans le but de ralentir la meute derrière lui, il tombait dans les profondeurs du classement après son arrêt.
Plus généralement, il se dit que les monoplaces d’Alonso et Vandoorne ne seraient pas exactement aussi bien préparées l’une que l’autre. Quoi qu’il en soit, ce week-end particulièrement, le parallèle entre RedBull et McLaren est cruel. Il devient même de plus en plus improbable que Mclaren puisse terminer la saison devant l’écurie Renault.
Mauvaise p’Haas
On savait dès Barcelone que le week-end de l’écurie Haas serait compliqué, mais pas forcément à ce point. Manifestement à côté du sujet tout le week-end, jamais l’écurie ne parvenait à exploiter la monoplace maison correctement sur le tourniquet monégasque, à quoi venait s’ajouter la pénalité de 3 places sur la grille reçue par Romain Grosjean après sa bévue barcelonaise.