Audi poursuit sa stratégie agnostique en présentant une l’A7 h-tron, une A7 à l’hydrogène. 

e-tron, g-tron, h-tron. Audi poursuit sa stratégie extensive de développement (et dans certains cas commercialisation) d’automobiles utilisant des modes de propulsion alternatifs. Après plusieurs hybrides dites ‘légères’, le gaz naturel, une première hybride rechargeable (A3 Sportback e-tron), voici le concept d’une A7 à pile à combustible.

Sur le papier, les avantages de l’hydrogène sont multiples: émissions locales nulles (de la vapeur d’eau), autonomie (500 km) et plein rapide (3 minutes). L’anode de la pile à combustile est alimentée avec des atomes d’hydrogène, ils y sont rompus dans leurs consituants, un électron et un proton. Alors que la circulation de l’électron crée un courant électrique, le proton peut, lui, migrer à travers une membrane et rejoindre de l’oxygène contenu dans l’air ambiant pour former H2O, soit une molécule d’eau. L’implémentation technologique est naturellement plus complexe, mais le principe chimique est simple.

La pile à combustible requiert un système de refroidissement élaboré, mais son efficience énergétique est également très élevée, 60%, soit le double d’un moteur thermique, essence ou diesel, brûlant du carburant fossile. Son fonctionnement est garanti sur une plage de 80 degrés de température ambiante, soit de -28 degC à plus de 50 degC.

L’A7 h-tron dispose également d’une batterie Lihium Ion de 8.8 kWh (la même que dans l’A3 e-tron), logée sous le plancher du coffre, et rechargeable sur le secteur et procurant une autonomie de 50 km. Sa recharge prend 2 heures sous 360V triphasé, 4 heures, sous 220V. Cette batterie fait également office de récupérateur d’énergie en décélération et de réservoir d’énergie en cas de plus forte sollicitation. Comme la batterie LiIon et la pile à combustible fonctionnent à des tensions différentes, un convertisseur de tension assure l’alimentation des deux moteurs (un pour chaque train roulant, Quattro oblige) à leur tension de fonctionnement optimale. Les moteurs sont en prise directe avec un simple réducteur de 7.6:1.

Voici une explication du fonctionnement du système:

Les performances revendiquées pour cette A7 h-tron sont largement suffisantes. Le système développe 170 kW (231 ch) pour un couple de 270 Nm par moteur électrique, soit 540 Nm au total. De quoi couvrir le 0-100 km/h en 7.9 secondes et atteindre 180 km/h en vitesse de pointe.

La consommation annoncée est de 1kg d’hydrogène au 100km, soit l’équivalent énergétique de 3.7 L/100 km. L’équivalent économique est par contre plus proche de l’essence et le réseau de distribution pour ainsi dire inexistant à l’heure actuelle. Trouver une station de recharge pour une voiture électrique n’est déjà pas une sinécure, mais côté hydrogène, on tombe – pour l’instant – dans l’exotisme absolu. La raison probable pour laquelle cette A7 h-tron n’est pour l’instant qu’un démonstrateur. Autre obstacle à surmonter: si les émissions des véhicules à hydrogène sont inoffensives, la production de l’hydrogène par électrolyse consomme, elle, de l’énergie, qui peut être renouvelable ou pas.

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