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Essai Audi RS6 Avant: Trans Audi Express

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Audi RS6 Avant: authentique sportive ou concept dépassé par la pression autophobe ? 

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2014 marque le vingtième anniversaire de l’introduction de l’Audi RS2 en 1994, le premier pas significatif de la marque dans le développement d’une gamme d’automobiles – souvent des breaks – sportives et bien naturellement dotées de la transmission intégrale Quattro. Un cocktail qui devait fatalement plaire aux helvètes, champions européens des quatre roues motrices et amateurs confirmés d’autos puissantes.

Qu’on cherche la raison dans la topographie ou le pouvoir d’achat, le fait demeure que plus de 20’000 Audi RS auront trouvé acquéreur en Suisse en 2014 sur ces deux décennies, un chiffre très respectable. Dynamisme extrême, discrétion de bon aloi et une excellente aptitude à l’utilisation quotidienne, telle est la définition de la recette RS dans les termes choisis par Audi. Toujours selon la marque, la demande principale provient des marchés friands d’intégrales à haute performance, soit Suisse, Allemagne et Royaume Uni.

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C’est le contexte dans lequel je prends possession de ‘ma’ RS6 Quattro, avec un scepticisme que je suis contraint de confesser. La formule parait séduisante sur le papier, mais la formule peut-elle conserver son attrait dans un climat où, en termes de performances, qualité semble irrémédiablement devoir primer sur quantité. Un break flirtant avec les 5 mètres de long et 2m de large pose également la question de l’agrément réel d’un tel gabarit alors que le réseau routier n’a pas suivi la tendance inflationniste de la taille des autos, ni d’ailleurs la taille des places de parc, soumises à une absurde déflation sous la pression d’architectes sadiques ou cyclistes. Cette dernière pensée est particulièrement vive à mon esprit alors que ma première étape est le parking exigü d’un centre commercial.

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Les impressions sur les premiers hectomètres sont dominées par la fermeté ridicule de l’amortissement. J’attends la première opportunité pour me jeter sur l’Audi Drive Select afin de sélectionner le mode Comfort et assouplir l’ensemble. Comme attendu, les dimensions sont aussi intimidantes que le museau menaçant de la RS6, avec des ailes gonflées pour accueillir les voies  élargies et les jantes de 21 pouces. La présence visuelle est formidable, mais coincer une telle auto entre un pillier, une petite citadine mal parquée et un cross-over bas de gamme n’est pas une perspective particulièrement réjouissante. Dans ce parking sombre et étriqué, la sculpturale création d’Audi semble autant à sa place que Beyoncé Knowles amenant son compost hebdomadaire à la déchetterie.

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Cette troisième génération de RS6 après les C5 et C6 reprend la même recette de base que les versions précédentes. Disponible exclusivement en break alors que C5 et C6 furent offertes (et plus rarement achetées) également sous forme de berline, la RS6 a subi une cure de downsizing et est revenue à un V8 suralimenté. Le détour par le V10 5.2 TFSI de 580ch et 650 Nm apparu dans la RS6 C6 fut donc éphémère. Chose rare en matière de grosses berlines allemandes, la puissance est en (légère) régression, 560ch de 5700 à 6700 t/min contre 580 à 6250 auparavant, mais le couple progresse, passant de 650 Nm à 700 Nm, sur une plage allant de 1750 à 5500 t/min. Tout aussi significatif, la baisse du poids. Malgré des dimensions en hausse (5cm en longueur, presque autant en largeur), le poids est également en baisse, annoncé à 1935 kg DIN et mesuré par nos soins à 2056kg. C’est beaucoup plus qu’annoncé, mais appréciablement moins que les 2150kg de la C6 essayée en juin 2008. Nos confrères de Sport Auto ayant mesuré leur exemplaire équipé de disques en carbone céramique à 2002 kg, la cohérence semble respectée.

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