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Essai Lexus IS F: Quand Lexus se dévergonde

Au terme de cet essai, force est de constater que Lexus a réussi son pari de venir perturber l’hégémonie germanique dans le segment des familiales sportives. L’ IS F démontre de réelles qualités dynamiques, s’accompagnant de performances de premier ordre et une technologie pointue. Le prix de base est au niveau de celui de ses concurrentes directes, à la différence qu’elle dispose de série d’un équipement ultra complet, dont la liste des options se résume à 3 lignes contre 3 tomes pour les allemandes.
Je doute fort que les « BMistes» et « Audistes » convaincus se détourneront de leur Bertha pour la Geisha. Cependant, si vous souhaitez entrer dans ce petit monde des « papa-pilotes », cette Lexus IS F mérite votre considération, ce d’autant qu’elle ne sera délivrée qu’à 80 exemplaires en Suisse. Quand je vous parlais d’exotisme …

Lexus IS-F – Seconde Opinion: J-A Dayer

Lexus évoque pour moi l’expérience en passe de réussir d’une marque qui essaie de monter en gamme. A la fin des années quatre-vingt quand Toyota décida de s’attaquer à Mercedes, le pari semblait irréaliste, peut-être encore plus qu’il ne le serait aujourd’hui, où la qualité moyenne s’est grandement améliorée avec une diversification vers le bas des marques haut-de-gamme. Environ 5 ans plus tard, au milieu des années nonante, je me souviens d’un spot TV diffusé aux USA essayant de démontrer l’avance de Lexus sur Mercedes à l’aide d’un verre à moitié rempli d’eau posé sur le tableau de bord prêt du levier de vitesse. Lorsque le levier passe de « P » à « D » on ne perçoit qu’un léger frémissement dans le verre. Le même test dans une Mercedes provoque une vague bien plus marquée. Je ne sais pas si cet argument fut déterminant au succès de Lexus aux USA, mais force est de reconnaître qu’aujourd’hui Toyota a non seulement conquis la place de constructeur numéro 1 mais l’est aussi devenu dans le haut de gamme avec Lexus, en tout cas aux USA. En Europe, c’est plus compliqué, et cette IS-F blanche que je conduis aujourd’hui est là pour répondre à ces questions.

Le look de l’arrière avait attiré mon regard lorsque pour la première fois j’en vois une en Californie. Les feux taillés à la hache, avec quatre pot-d’échappement ovales, pour ceux qui tentent de suivre elle a incontestablement du caractère. L’avant m’attire moins avec son capot un peu trop bombé. Les ailes élargie de belles grosses jantes et les sorties d’air sur les flancs contribuent au look sportif de l’ensemble. De l’extérieur, je suis sous le charme, l’envie d’en savoir plus me démange. Les sièges pour le moins imposants ne donnent pas l’impression de légèreté attendue d’une voiture orientée sur les performances. Ils offrent néanmoins maintient et confort, malgré des possibilités de réglage basiques comparativement à ce que ses concurrentes offrent en ce moment.

Installé au volant le tableau de bord n’est pas à la hauteur de la réputation et du prix de cette voiture. Le plastique dur y est encore trop présent, avec surtout quelques défauts de finition comme des ajustages un peu aléatoires. Le comble pour du haut de gamme est de reprendre des éléments communs. Ici l’horloge digitale ou le panneau d’indication de la position du levier de vitesse semblent sorti de la liste de pièce d’une Toyota d’entrée de gamme. C’est dommage. Mais, tout ceci est oublié lorsque je presse sur le bouton de démarrage. Le gros V8 de 5 litres se réveille dans un beau bruit, et invite à passer à l’action. Boite sur « D » et c’est parti.

La voiture roule en silence avec des passages de vitesse imperceptibles. Gaz à fond, la poussée est franche et linéaire. A l’approche de 4000 tr/mn le bruit change d’un coup, probablement sous l’effet de l’ouverture de valves à l’échappement, avec comme conséquence un volume augmenté de plusieurs crans, conjugué à une baisse d’une ou deux octaves dans la tonalité. C’est pour le moins artificiel, et ce passage brusque d’un mode à l’autre me surprendra encore après plusieurs dizaines de kilomètres.

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