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Essai Lexus IS F: Quand Lexus se dévergonde

Essai Lexus IS F
La Lexus IS F est la première déclinaison résolument sportive de Lexus. 

Filiale “luxe” du groupe Toyota, Lexus a bâti sa réputation sur la finition luxueuse, le silence de fonctionnement et surtout la fiabilité de ses modèles. Le constructeur a par ailleurs été déclaré la marque de véhicule la plus fiable aux USA par J.D. Power & Associates en 2007. Durant ces derniers mois, la firme japonaise a surfé sur la vague de la préservation de l’environnement en affublant ses modèles 4×4 et limousines statutaires de la technologie hybride. Résultats à la clé, des performances en hausse pour des consommations moindres. Que demande le peuple ?
C’est donc à la surprise quasi générale que Lexus s’attaque à une clientèle moins grisonnante en nous présentant, l’an dernier au Salon de Détroit, son modèle sportif l’IS F. Dénomination peu heureuse pour le marché français, où cet acronyme désigne l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, taxe honnie des contribuables fortunés de l’Hexagone et adulée par nos banquiers genevois… Il semblerait toutefois que la marque ne change pas de désignation pour ce marché, à l’inverse de l’épineux cas Toyota MR2 il y a quelques années. En transfigurant son insipide berline IS, Lexus s’octroie le « F » pour signer son nouveau joujou. Histoire de concurrencer les Germains et leurs AMG, M et RS… Mais pourquoi la lettre « F » me direz-vous ? Elle fait simplement référence au Fuji Speedway, le circuit de formule 1 propriété de Toyota où a été développée et testée l’IS F.

La Lexus IS F s’attaque donc sans complexes aux références dans le domaine des berlines sportives que sont les Audi RS4, BMW M3 et Mercedes C63 AMG. Et elle s’en donne les moyens !

Commençons cet inventaire à la Prévert par l’extérieur. Lexus abandonne les lignes habituellement fades et discrètes de sa production pour nous livrer un bolide exotique tout droit sorti d’un dessin animé manga. La face avant présente deux yeux acérés, soulignés par un bouclier massif doté de nombreuses prises d’air pour laisser respirer la cavalerie. Le style des rétroviseurs m’interpelle par leur aspect trop proéminent et issus du modèle IS « de base »; il aurait été judicieux de revoir leur ligne afin de mieux les intégrer dans l’ensemble. A leur décharge, la rétro-visibilité est excellente et la partie asphérique pour le contrôle de l’angle-mort particulièrement bien dimensionnée. Le capot bombe le torse tandis que les ailes s’élargissent pour abriter les magnifiques jantes anthracites de 19 pouces, forgées par BBS et généreusement chaussées de Michelin Pilot Sport de 225 à l’avant et 255 à l’arrière.

A l’arrière, un béquet prend place sur le couvercle de la malle. Les feux sont taillés à la serpe tandis que le pare-chocs a lui aussi eu droit à sa dose d’anabolisants. Il loge dans sa partie basse les deux paires de sorties d’échappement ovales superposées. Dessin particulier ne laissant personne indifférent, faisant même couler beaucoup d’encre et inaugurant certainement une nouvelle tendance stylistique.

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