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Porsche 911 GT3: 20 ans de suprématie

Essai Porsche 997.2 GT3

En mode Sport, la sonorité du flat six me rappelle ma 997.1 GT3: la commutation à 3000 t/min est abrupte et artificielle, mais la sonorité devient ensuite ronde, chaleureuse, puis furieuse. Les changements d’assiette restent perceptibles, mais la suspension PASM avale incomparablement mieux les inégalités et préserve la précision de la trajectoire en appui.

La montée de la vallée du Rhône jusqu’à Gletsch met en exergue le couple moteur. Le flat six reprend avec plus de force que le 3.6L de la 996.2, et on peut se permettre de rouler 1000 t/min plus bas qu’avec la 996. En sortie d’épingle lente, les modestes 260 Nm d’une simple Clio RS me donnent toutefois du fil à retordre, remettant en contexte la courbe de couple de ce 3.8L atmosphérique face à un petit 1.6L turbo.

Essai Porsche 997.2 GT3

Même constat dans l’escalade du Grimsel. Les enfilades sont avalées dans le hurlement du flat-six qui résonne contre les murs de pierre, mais ressortir en force des épingles négociables à 50 km/h est plus problématique. La relance à bas régime en deuxième est presque anémique et demanderait de rentrer le premier rapport.

Les cassures en appui du versant bernois du Grimsel reconfirment mon inimitié pour les Michelin Pilot Sport Cup 2, que j’avais cordialement détesté pendant leur (court) passage sur ma 997.1 GT3. Caractéristiquement flous dans leurs réactions, presque glissouillants, leur feeling “progressif” ne m’a jamais convenu sur la 997.

Essai Porsche 997.2 GT3

En faisant abstraction des bémols PCCB/PSC2, la 997.2 GT3 reste dix ans plus tard un très bel outil au volant duquel on peut prendre beaucoup de plaisir. Typée mais apprivoisée et intéressante, encore très analogique, avec une enveloppe de performance très conséquente, la 997 GT3 reste une magnifique voiture d’attaque qui n’accuse pas (trop ou encore) le poids des ans.

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