Essai VW Arteon: figure de style
L’espace réservée aux occupants arrière est certes entravé au sol par un tunnel de transmission proéminent, mais pour le reste, l’Arteon recevra des adultes sans le moindre problème. Un bémol toutefois pour les claustrophobes et les amateurs d’air frais: les glaces latérales ne s’ouvrent que très partiellement.
Le style ambitieux de l’Arteon ne se retrouve malheureusement pas à l’intérieur. La planche de bord est une copie carbone de la Passat, majorée du nouveau système d’infotainment tactile. Même si les matériaux ou la qualité d’assemblage sont sans reproches objectifs, on aurait aimé retrouver l’élégance du dessin extérieur plutôt qu’un agencement conservateur, sans fantaisie ni la moindre touche luxueuse. On trouve un cuir Nappa “carbone” dans le catalogue d’options, mais la planche de bord restera désespérément identique à celle d’une Passat.
Il faut tenter de se consoler avec l’Active Info Display, malgré les critiques récurrentes qu’on peut formuler à son égard: ergonomie de navigation perfectible, et utilisation sous-optimale de l’espace à disposition, par exemple pour les données de l’ordinateur de bord, jamais disponibles d’un seul coup d’œil. Les anciens petits LCD incrustés étaient plus agréables d’utilisation, c’est un comble. VW y ajoute une petite mesquinerie: avec le système de série Discover Media, la carte de navigation ne peut être affichée que sur un des deux écrans à la fois, mais pas les deux, sans doute pour limiter les coûts du processeur graphique. Devoir commuter manuellement selon le besoin est irritant. Le système d’infotainment m’a par ailleurs donné satisfaction, et le support Android Auto s’est avéré sans faille.