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Essai VW Arteon: figure de style

Volkswagen VW Arteon R-Line Jaune Curcuma Yellow

Viennent s’y ajouter les tares inhérentes à un turbodiesel, le manque d’allonge, l’inertie lorsque le besoin d’un démarrage musclé se présente, une sonorité rugueuse à basse vitesse et à froid, et un choix qui fut un jour considéré comme pragmatique en devient presque incongru. Est-ce qu’une ligne attrayante peut compenser un tel manque de charisme une fois au volant ? La seule et maigre compensation est à chercher dans les réglages de sonorité moteur, qui ajoutent des harmoniques synthétiques plus agréables à mes oreilles que la sonorité étranglée du TDI à pleine charge.

Volkswagen VW Arteon R-Line Jaune Kurkuma Yellow

La boîte DSG est conforme aux prestations des autres modèles récents de Volkswagen passés entre nos mains. Souvent compétente, mais trop souvent gauche si l’on s’écarte d’un style de conduite très coulé et passif. Les réactions aux palettes sont lentes, certains contre-pieds résultent dans des à-coups. L’impression lancinante est que les boîtes DSG de VW ont légèrement régressé dans la constance de leurs prestations, et on peut spéculer que c’est par réduction des coûts.

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La suspension réglable de série m’a donné satisfaction. Sa plage de variation de l’amortissement permet de passer du souple pour l’autoroute ou la conduite décontractée à un tarage plus ferme bienvenu en conduite rapide. Cette plage de réglage fait de l’Arteon une routière confortable sur longue distance. Le passager avant pourrait se plaindre de réglages de siège entièrement manuels (à moins à nouveau de cocher l’option précitée), et vos lombaires pourraient vous faire regretter un appui un rien timide (malgré le label ErgoComfort).

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Dès le moment où la définition de berline coupé et le style affirmé de l’Arteon sont attirants, la voiture convaincra par son châssis et la disponibilité d’une valeur sûre (le 2.0L TSI 280 ch couplé à la transmission 4Motion) comme alternative à un biturbodiesel sans panache ni élégance. Le recours aux sièges optionnels paraît indispensable. Pour le reste, on peut féliciter Volkswagen d’avoir eu le crayon ambitieux en dessinant l’Arteon, mais regretter de ne pas avoir trouvé de solution viable pour poursuivre cette démarche premium à l’intérieur, ne serait-ce qu’avec un pack distinctif. Une figure de style bien entamée, mais incomplète.

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