Essai Mercedes CLS Shooting Brake

Lorsque l’on ouvre la porte sans montant, le côté baroque de l’habitacle saute aux yeux. Les ouies de ventilation chromées, la pendule analogique au centre et les magnifiques boiseries en cerisier américain donnent une touche très chic à l’ensemble. Le cuir bi-ton avec des sièges et contre-portes crème pour une planche de bord noire complètent le tableau. De la très haute facture, et même si quelques commutateurs sont en plastique un peu dur par rapport à la référence, Audi est dépassé sur l’ambiance globale. La banquette arrière comporte trois places, contrairement à la berline dont elle est issue, ce qui est fort appréciable pour les familles. Un adulte de grande taille se sentira à son aise, à l’avant comme à l’arrière. L’espace est suffisant, mais la ceinture de caisse haute et les surfaces vitrées réduites donnent un sentiment confiné, comme dans un coupé.

Mercedes CLS Shooting Brake

A noter également le plancher de chargement du coffre en merisier et chêne fumé qui résume à lui seul le panache : c’est bien plus beau lorsque c’est inutile (et onéreux, CHF 6’060.- tout de même). La visibilité est bonne sans plus, restreinte vers l’arrière par cette ligne de toit plongeante et ces petites vitres. Malgré un gabarit imposant de 4.95 mètres de long pour 1.88 mètre de large (respectivement 5 et 3 centimètres de plus que le break classe E), l’appréhension lors des manœuvres s’est très vite estompée car la voiture est maniable. L’avertissement sonore du radar de parc ne se manifeste toutefois que tardivement.

Mercedes CLS Shooting Brake

Le capot avant enferme un moteur connu chez ce constructeur, à savoir un V6 turbo diesel de trois litres de cylindrée, fort de 265 chevaux et 620 Nm de couple maxi de 1600 à 2400 t/min. Les performances annoncées sont suffisantes, avec notamment un 0-100 km/h abattu en 6.6 secondes. Au quotidien, la puissance n’est jamais brutale mais le couple imposant. Je regrette cependant une mise en pression des turbos un peu longue. Ce défaut est caractéristique de ce type de moteur, aucun contre-exemple ne me venant à l’esprit. En revanche, aucun claquement à froid, et une sonorité relativement plaisante pour un diesel, probablement grâce à l’architecture en V. Ceci n’était par exemple pas le cas du quatre cylindres turbodiesel essayé dans un break classe C (250 CDI).

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L’excellente boîte 7G-Tronic accomplit sa tâche sans reproche particulier, l’électronique sélectionnant quasiment toujours le bon rapport, y compris en descendant une route de montagne pour maintenir le frein moteur. Des palettes derrière le volant sont à disposition, mais je ne les ai quasiment jamais utilisées. La rapidité des changements de rapport est bonne, et toujours dans la douceur. Le couple est transmis aux quatre roues grâce à la transmission intégrale permanente 4MATIC dont ce modèle est équipé. Effectivement Mercedes agrandi sa palette de modèles disponibles pour les frimas de l’hiver, probablement pour arracher certaines parts de marché à la concurrence.

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Les 982 km parcourus à son volant m’ont permis d’apprécier les suspensions pneumatiques, en option à l’avant pour CHF 1’735. Le contrôle en détente et en compression est excellent, et permet une bonne filtration du revêtement sans être trop mou. Deux modes s’offrent au choix, normal ou sport, mais la différence n’est pas flagrante. Seul bémol, il m’est arrivé lors d’une descente de ralentisseur de sentir un choc assez fort, comme si la suspension active allait à l’encontre du bitume en gonflant les coussins d’air.

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