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Essai Hyundai Veloster Turbo: sportivisante

Hyundai Veloster Tubo Ocean Blue

Hyundai entreprend de se donner une image plus sportive. Nous prenons la température au volant du Veloster Turbo.

Hyundai jouit d’une croissance soutenue sur les divers marchés européens, et la Suisse n’y fait pas exception puisque la marque a vu ses ventes 2012 progresser de 10.2% en Europe, et de 14.8% sur le marché suisse, atteignant la douzième place au classement des marques tout en s’approchant du top 10. Positionnée avant tout sur des arguments de prix, elle cultive depuis peu une image plus sportive, en sus d’avoir dans son portefeuille des générations de coupés au style parfois improbable. En parallèle avec la préparation de son entrée dans le championnat de rallye WRC 2014, Hyundai a également annoncé l’investissement de 5.5 millions d’euros dans l’établissement d’une base d’essai au Nürburgring, signe que la marque souhaite développer son image dans un registre plus passionnel et sportif. Tous les constructeurs généralistes semblent parvenir aux mêmes conclusions: une marque doit créer et maintenir un lien émotionnel avec sa clientèle, malgré un environnement socio-politique hostile au sport automobile. Le lancement d’une version Turbo de l’original Veloster est l’occasion de prendre le pouls de cette offensive sportive de la marque coréenne.

Hyundai Veloster TurboHyundai Veloster Turbo

Hyundai a conçu le Veloster sous la forme d’un coupé hybride – au sens structurel du terme – avec une configuration asymétrique 1+2. Côté conducteur, une longue porte de coupé et un siège rabattable. Côté passager, la ligne se divise en une porte avant plus courte et une deuxième porte permettant l’accès aux places arrière, avec une poignée dissimulée dans le prolongement de la vitre, comme Alfa Romeo le démocratisa sur les 156. La formule a ses avantages, pour déposer ou faire monter des enfants par exemple. Par contre, l’ouverture est exiguë pour les passagers et le conducteur ne dispose pas de son côté d’un accès aisé aux places arrière, pour y déposer une sacoche d’ordinateur par exemple. Le dossier se rabat, mais son inclinaison doit être réajustée après. Les places arrière ne conviendront à des adultes que sur de courtes distances. La ligne de toit plongeante est la quasi garantie de se heurter la tempe en essayant de pénétrer dans l’habitacle, et une fois à l’intérieur, mon mètre quatre-vingt amène mon occiput en contact avec la vitre du hayon.

Hyundai Veloster Turbo

Je confesse préférer le traitement esthétique de la poupe à celui de la proue. Je trouve les optiques haut perchées, le spoiler, le faux diffuseur et les deux grosses sorties d’échappement centrales assez plaisante à l’œil, alors qu’à l’avant la calandre béante soulignée des découpes prolongeant l’arête inférieure des phares sont un peu too much à mon goût. L’ensemble a le mérite d’être original et la palette de couleurs vives proposées par Hyundai, comme le bleu océan de notre exemplaire d’essai, semble à l’unisson du positionnement de l’auto. A l’intérieur, le choix des matériaux est en ligne avec la catégorie de prix, mais l’ensemble est plutôt réussi et bien assemblé. Le toit ouvrant panoramique (une des très rares options) baigne de lumière un habitacle bien agencé. Le revêtement en cuir bicolore noir-gris avec broderies et coutures contrastantes donne une touche distinctive. On n’est pas dans le luxe, mais les assemblages sont bien réalisés. La courbure de la vitre arrière déforme un peu le champ de vision dans le rétroviseur intérieur, faisant apparaitre les véhicules poursuivants comiquement larges. Le seuil du coffre est assez élevé, mais la capacité de chargement dans la bonne moyenne de la catégorie.

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