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Essai Porsche 911 Carrera 4S PDK

Repassons en mode drive mais hors de la ville. Le constat est rapide: on peut aussi aller vite, très vite sur ce mode. Mais là, il faut passer sur le mode “Sport +” (disponible grâce à l’option Pack Sport Chrono +). On démarre tout doux en première, on laisse aller vers la deuxième qui ne passera que haut dans les tours (7000 t/min environ ce qui rend ce mode inadéquat en ville) et les vitesses s’égrènent jusqu’en 6ème. Je n’ai pas testé jusque là, levant le pied à l’approche du rupteur en 4ème car je n’avais aucune envie de finir à l’ombre par une si belle journée. En fait, avec ce mode, le 7ème rapport n’est plus accessible, mais le 7ème ciel oui. Bien sûr, ce n’est pas une Turbo mais on est collé au siège, ça pousse grave. Notre photographe du jour, qui est habitué à du gros « turbo » couple, a lui-même été étonné.

Il y avait aussi la possibilité de réaliser des démarrages « canon » grâce à un système de launch control, le tout encore en mode “Sport +”. Il aurait suffit que j’écrase la pédale de frein puis celle de l’accélérateur jusqu’à environ 6000 t/min puis de relâcher le frein et l’électronique s’occupe de tout gérer pour que rien ne patine et que la voiture soit propulsée en avant comme une balle. Par respect pour cette voiture de prêt, je n’ai pas essayé. D’ailleurs ce serait ma propre voiture, je ne tenterais même pas car je ne suis pas fan des départs façon dragster. J’ai trop l’impression de faire souffrir inutilement la voiture.

Cette PDK est vraiment intelligente et semble voir la route. C’est surprenant. Il m’aurait fallu encore rouler plus pour m’adapter (ou qu’elle s’adapte à moi !), mais force est de constater qu’il est certain que peu d’acheteurs, choisissant cette option rouleront « manuellement », préférant s’en remettre à la gestion électronique de cette boite intelligente. En mode drive la mission devient simple: se concentrer sur les trajectoires et jouer avec l’accélérateur et le frein. De plus, cette boite évite les ruptures de charge, ce qui peut par exemple en appui en courbe, être un gros avantage pour ne pas perdre de l’adhérence. On repousse de ce fait encore plus loin les limites… Avec cette boite, fini les pertes de puissance. L’accélération est continue et les rapports passent presque aussi rapidement que dans une Scuderia sans à-coups. Magique ? Non. Électronique ? Oui.

Pour agrémenter le tout, le son, même sans le PSE (Porsche Sport Exhaust), est sympa et suffisamment présent dans l’habitacle pour réaffirmer que l’on roule bien dans une sportive. Son qui saura se faire discret en mode normal. Une voiture à facettes multiples comme l’a toujours été la 911. On peut tout lui faire faire. Une vraie voiture à vivre selon son humeur. Sur autoroute, on roule à 120 en 7ème à moins de 2100 t/min. C’est certain que là on ne doit rien consommer. Je partais avec un a priori assez négatif car je n’aime pas les boites auto mais je dois reconnaître que c’est une boite agréable à utiliser.

Côté moteur et sensations, n’ayant pas eu la possibilité de passer d’une Mk1 355 ch à la nouvelle avec ses 385 ch, je ne pourrais pas expliquer si cette impression de poussée est due au surcroît de couple (+20 Nm) et puissance (+30 ch) ou si c’est l’effet boite PDK en mode sport +. Malgré tout au moment de signer pour un coupé, je choisirais une boite manuelle. Tant que l’on peut encore rouler sur certaines petites routes, le maniement de ce levier reste un avantage dans le plaisir de la conduite même si parfois pour ne pas dire toujours, c’est moins efficace. Je préfère encore repousser un peu mon entrée dans l’ère de la gestion électronique complète. Néanmoins, une PDK sur un cabriolet peut s’avérer être un choix parfaitement judicieux voire même obligé en n’oubliant pas de prendre l’option Pack Sport Chrono +.

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