Essai Mazda MX-5 NC FL: 20 ans de règne
La voiture est incisive et à peine vous agirez sur la direction que le train avant se dirigera là où vous le souhaitez. La sensation de roulis est quasi nulle. Sans atteindre des budgets astronomiques, il n’y a qu’une Lotus Elise qui vous apportera plus de précision. Les concurrentes de la MX-5 souffrent toutes de surcharge pondérale qui affecte directement leur agilité. La sécurité n’a pas été oubliée et nous retrouvons tout naturellement les différentes aides à la conduite, telles que le contrôle dynamique de stabilité (DSC) et l’antipatinage (TCS). Mais malgré le fait d’avoir poussé un peu cette MX-5 dans ses derniers retranchements, l’électronique s’est montrée très discrète et peu intrusive. Bien entendu vous avez la possibilité de déconnecter une partie de ces artifices, mais cela sera nécessaire uniquement si vous vous aventurez sur un circuit. Le freinage est lui aussi très performant, toujours pour une utilisation routière normale bien évidemment. Contrairement aux chevaux utilisés pour le “Yabusame”, cette nouvelle Mazda MX-5 est toujours aussi facile à prendre en main et il suffira de très peu de temps pour éprouver un plaisir immense à son volant.
Il est important de noter qu’avec l’arrivée de ce relooking, Mazda a revu ses tarifs et la MX-5, à l’exception du modèle d’entrée de gamme, a vu son prix de base diminuer ! La 2.0 Sport, démarre à 40’250 Frs, avec comme seules options la traditionelle peinture métallisée (750 Frs), absente de notre voiture d’essai, et le pack comprenant les sièges sport Recaro et le système audio Bose (2’900 Frs). A cela vient s’ajouter une liste d’accessoires Mazda où vous retrouverez par exemple les ressorts courts Eibach (883 Frs, géométrie incluse). A puissance presque équivalente, la concurrence germanique, BMW Z4, Mercedes SLK, Audi TT est nettement plus chère. Néanmoins c’est quand même ces dernières que j’ai retenues pour le tableau comparatif car à mes yeux c’est dans cette direction que le client cherchant une image plus bourgeoise risque de se diriger. Pour le reste, je résumerai simplement de la sorte : Les petits cabriolets italien, Alfa Spider, et français, Peugeot 207 CC, sont des tractions avants et c’est le plaisir de conduite qui en prend un coup. Les autres japonaises, la Honda S2000 arrivant en fin de vie, et la Nissan 370Z, sont plus puissantes et plus chères. En revenant en Allemagne on pourrait encore ajouter l’Opel GT, mais comme les deux nippones précédemment citées, c’est un autre budget et de plus c’est moins agile du fait d’un poids plus élevé. Bon j’ose encore une rivale possible et sûrement la seule qui procure plus de fun que la petite Mazda, au détriment du confort et de la polyvalence je vous l’accorde, la Lotus Elise S !
Oh scandale, me crieront certains, cependant c’est bien d’une Lotus que le constructeur japonais s’est inspiré dans les années 80 pour créer la mythique MX-5, et c’est un digne hommage que d’associer cette dernière à la très exclusive Lotus Elise. Je lui décerne volontiers le titre de la voiture la plus britannique fabriquée en dehors du pays de sa Majesté. Il suffit d’ailleurs de voir l’engouement des anglais pour la Mazda MX-5 depuis son lancement en 1989. C’est donc en toute objectivité que, selon moi, ce petit roadster japonais est le meilleur choix possible pour combiner plaisir de conduite et budget raisonnable.