Salon Automobile Francfort 2009, les enseignements
La voiture « propre », l’an 1
Il y a environ un an, le prix d’un baril de pétrole était encore supérieur à 100 dollars après avoir fleureté avec les 145 dollars. Bien entendu, ce prix élevé du « brut » s’est répercuté sur le prix à la pompe. Par exemple, alors que le prix du gallon à la pompe aux Etats-Unis était de 1.40 dollar pendant environ 15 ans, le prix est passé à plus de 4 dollars en 2008 en l’espace de deux ans.
Ce prix, couplé à une importante crise financière mondiale, a eu raison de constructeurs qui n’ont pas attaché – entre autre – d’importance à la consommation de leurs véhicules. Pour l’industrie en général, ça a été un véritable électrochoc.
Bien sûr, les législations en terme d’émission de dioxydes de carbone (CO2) se sont également durcies ces dernières années mais d’une façon générale, sous la pression des ventes qui s’effondraient, les constructeurs ont principalement travaillé sur 3 axes : la réduction de la consommation des moteurs thermiques, le développement de moteurs alternatifs (hybride, tout électrique, etc.) et enfin, sur les prix.
Si ce dernier point est commun à presque toutes les industries, jamais l’industrie automobile n’avait autant développé et présenté des véhicules « économiques » et « hybrides ».
Cette année, chaque constructeur ou presque a présenté une alternative au problème du pétrole. Le véhicule qui émettra zéro gramme de CO2 est encore loin mais les constructeurs ont prouvé qu’en quelques années, il était possible de présenter un modèle ou prototype qui réponde à des impératifs énergétiques différents.
Bien sûr, beaucoup de constructeurs automobiles ont également présenté des modèles à propulsion classique… on ne change pas du jour au lendemain une industrie qui produit plus de 72 millions de véhicules par an mais le changement semble être réel.
Aujourd’hui, avec un baril de pétrole qui navigue autour de 70 dollars et une reprise économique qui pointe son nez, il sera intéressant de voir si cette tendance « écologique » des constructeurs se confirme dans les années à venir ou si tout ce battage était de la poudre aux yeux et un exercice de communication en phase avec son temps.
Personnellement, je pense qu’une reprise économique coïncidera avec une hausse importante du prix du pétrole et que les constructeurs qui n’auront pas de véhicules « alternatifs » à proposer seront voués à disparaître.
Dans six mois, le salon de Genève devrait confirmer cette tendance et Asphalte sera encore là pour vous faire part des dernières nouveautés.
Asphalte team : Tony Da Silva, Jacques-Antoine Dayer
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