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Essai Mazda RX8 – Révolutions

Mazda RX8 - Révolutions
Nous essayons un coupé au packaging aussi original que sa motorisation: la RX8.

Quatre, cinq, six, sept, huit, n… tuuuut. Passage du rapport supérieur et ça recommence, une montée en régime parfaitement linéaire, sans temps fort ni temps mort, que seul l’avertisseur sonore de surrégime vient interrompre. Enfilades de courbes, changement d’appui, le long coupé flotte un court instant avant de prendre son appui, je rouvre en grand. Cinq, six, sept, huit, tuuuut, rapport supérieur. Un virage approche, freinage, talon pointes pour descendre 2 vitesses, la direction est précise et bien tarée, la prise de roulis contenue, le grip bon, l’équilibre légèrement sous-vireur à la limite. L’élégant coupé se plie (au figuré, la rigidité est excellente malgré l’ouverture béante de l’habitacle qui en fait sa spécificité) à ce traitement avec compétence, mais le brio est à chercher ailleurs.

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Peut-être dans ce trait de génie : les portes « freestyle » (aussi appelées portes suicide dans les années 20 pour leur propension à s’ouvrir spontanément en cas de crash) et l’absence de montant central, qui donnent à ce coupé 4 places un accès sans entrave à l’habitacle. Il est obligatoire d’ouvrir la porte avant pour manœuvrer la porte arrière, mais le résultat est très réussi. Les ingénieurs ont dû compenser la perte de rigidité torsionelle par une dorsale qui court au-dessus du tunnel de transmission, et une barre anti-rapprochement entre les tourelles de suspension avant. L’espace réservé aux passagers arrières est tout à fait correct, la RX8 offre 4 vraies places et un coffre très raisonnable (290L selon VDA avec une ouverture est un peu étroite). Corollaire à cette configuration particulière, l’empattement est long (2m70 pour une longueur totale de 4m43). La ligne est très réussie, élancée, conjuguant grâce et agressivité, avec des détails caractéristiques comme les passages de roue avant ou les rappels de style à la forme « trianguloïde » du rotor (un terme géométrique idoine existe probablement).

Essai Mazda RX8

Le design intérieur n’est pas en reste, la qualité des matériaux et de leur assemblage est bonne, le combiné d’instruments comme la console centrale sont très réussis, le toucher des diverses commandes est de qualité. Seuls les sièges (en tissus sur notre voiture d’essai) sont un peu en retrait, avec une assise et un dossier manquant de maintien latéral en regard de l’adhérence et de la vocation de l’auto, et un rembourrage un peu mou. Ceci dit, l’habitacle est un endroit agréable à vivre. L’équipement de série est de bon niveau.

EssaiMazda RX-8 levier de vitesse Essai Mazda RX8 intérieur tableau de bord

Sur les premiers kilomètres, le charme du moteur rotatif agit, avec un bruit caractéristique, une grande souplesse et une absence totale de vibration. Sur l’autoroute, le bruit est réduit malgré un régime de croisière relativement élevé. Comme nous le constaterons tout au long de cet essai, il faudra faire usage de la boîte pour obtenir des reprises du birotor Renesis. Le moteur rotatif : bénédiction ou défaut ? La technologie a ses vertus, notamment un encombrement et un poids faibles en comparaison avec un moteur alternatif équivalent. Certains vont jusqu’à prétendre que la RX8 aurait été irréalisable sans cette technologie.

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