Essai Toyota GR Supra: sushi ou weisswurst ?
Le B58 s’ébroue de manière démonstrative mais est relativement discret le reste du temps. Les amateurs d’onomatopées variées seront déçus, Toyota n’a pas induit d’effet de manche à l’échappement. En substitut c’est le chant naturellement élégant du six cylindres en ligne qui joue la partition, avec un peu plus de volume si le mode sport est engagé.
Avec “seulement” 340 chevaux revendiqués pour 1523 kg vérifiés, la Supra paraît presque sage dans le contexte de la course à l’armement que se livrent Mercedes et Audi sur leurs compactes badgées AMG et RS, mais au volant, c’est surtout le couple et sa disponibilité qui dominent l’expérience. La réponse à la moindre sollicitation est immédiate, énergique, répliquant dans l’axe longitudinal les réactions latérales du châssis. Que BMW parvienne à délivrer autant de couple, d’onctuosité et de répondant avec un simple turbo monoscroll est remarquable.
Toyota fait référence au nombre d’or de Fibonacci pour justifier le rapport entre empattement et voie arrière, ou plus précisément le fait que le quotient est (légèrement) inférieur à 1.61 (2470/1589=1.55). Difficile voire impossible de savoir à qui de BMW ou Toyota nous devons les choix fondamentaux, mais le résultat est réjouissant.