Essai Renault Megane 4 RS Trophy: taillée pour la piste ?
Cette version Trophy a l’avantage de proposer, de base, le “Pack Cup”, comprenant le châssis du même nom, les étriers de freins Brembo rouges et surtout le différentiel Torsen, mais également le RS Monitor et les disques de frein bi-matière. Par contre, pas de grand signe distinctif à l’extérieur. Un stripping TROPHY sur la lame F1 à l’avant, ainsi que des jantes spécifiques “Jerez” de 19 pouces mais rien de plus. Dommage car Renault nous avait habitué à mieux pour leurs divers séries. Pas de limitation du nombre ou de la durée non-plus, ce qui ne rend en réalité pas cette édition si spéciale que ça. Mais qu’est-ce que tout ça va amener véritablement dans les faits ? Mettons en route ce fameux bloc 1.8L pour le savoir.
Dès les premières secondes, la présence acoustique s’impose. Si ce n’est pas une révolution pour le segment, une sonorité pareille ne pouvait être obtenue qu’avec un échappement Akrapovic pour les anciens modèles. Je me force à ne par enclencher le mode Sport tout de suite, et … je cale lamentablement. La commande d’embrayage est très directe et un filet de gaz est nécessaire pour accompagner le 1.8L dans un démarrage réussi. Il faut s’y habituer mais ce soucis m’arrivera trois fois dans les premières minutes au volant, plus ensuite, heureusement pour mon orgueil.
L’amortissement primaire est vraiment rude dès les premiers kilomètres. La direction est déroutante de réponse et de précision et l’effet du 4CONTROL se remarque dès le premier virage. La visibilité est bonne malgré des montants “A” bien présents et un pare-brise assez incliné. La voiture semble véritablement vissée au bitume et toutes les aspérités remontent bien, autant dans le volant que dans les lombaires.