Essai Audi Q8: espace et cachet
On aimerait pouvoir en dire autant du moteur. Notre Q8 est équipé de l’ubiquitaire “50 TDI” mild hybrid, un V6 turbodiesel de 2967 cm3 assisté d’un démarreur/alternateur qui recharge une petite batterie Lithium Ion de 0.5 kWh. Elle opère comme tampon pour alimenter les périphériques et permettre l’extinction prolongée du moteur, soit en mode roule libre (coasting entre 55 et 160 km/h), soit lorsque le système stop-start s’enclenche dès 22 km/h.
Q8 50 TDI | Q8 55 TFSI | |
Moteur | V6 turbodiesel 2967 cm3 | V6 turbo essence 2995 cm3 |
Puissance | 286 ch | 340 ch |
Couple | 600 Nm | 500 Nm |
0-100 km/h | 6.3s | 5.9s |
Conso NEDC | 6.8 L/100km | 9.1 L/100km |
Ce moteur est adéquat pour bouffer des bornes sur autoroute, mais conserve malheureusement tous les traits rébarbatifs des turbodiesels lors de toutes les évolutions à plus basse vitesse: sonorité rêche, et surtout une inertie exaspérante lors des démarrages.
A un stop, le temps requis par le moteur pour prendre du régime, alimenter le turbo pour qu’il fournisse la pression de suralimentation nécessaire à l’obtention du couple maxi qui va permettre à la boîte automatique de fermer son embrayage et mettre enfin en mouvement le Q8 est … aussi fastidieux et maladroit que la phrase que vous venez de lire. S’insérer avec précision dans le trafic avec un Q8 devrait être une formalité. Ça ne l’est pas.
Audi parie gros sur le nouveau turbodiesel à compresseur électrique que la marque a décidé d’installer dans sa nouvelle gamme S (S7, S6, SQ5, S5 et S4) et on peut nourrir l’espoir que ce groupe adressera cette faiblesse majeure. Dans l’intervalle et jusqu’à une intégration – encore hypothétique – dans le Q8, j’ai toutes les peines à trouver dans le 3 litres TDI actuel le minimum d’agrément attendu d’une voiture de ce prix.