Sur la durée et au fil des modèles que nous testons, le nouveau système MMI d’Audi s’avère bon sans exceller. Les fonctions attendues sont présentes, les choix d’interfaces diversement heureux, mais je ne vois pas un prospect se décider en faveur (ou défaveur) du Q8 sur ce point. Les traces de doigts souillent très rapidement les écrans à fond noir, rendant des nettoyages fréquents impérieux.

Le Q8 délivre sur sa promesse intrinsèque, celui d’être un SUV coupé au look distinctif tout en préservant une très bonne habitabilité. Au quotidien et en faisant abstraction de sa ligne, et à fortiori avec la motorisation 50 TDI, il manque cependant de charme, cette somme de détails qui fait de chaque trajet un moment spécial, le “sense of occasion” dont parlent les anglais.

Même avec un moteur moins rugueux, le budget à consentir pour donner à l’intérieur un style à la hauteur de l’extérieur le catapulte à des tarifs que les motorisations peinent à justifier. Le très probable RS Q8 amènera sans doute cette touche de séduction et de caractère, mais sans doute pour une rallonge budgétaire conséquente. Un SQ8 équipé du V8 TDI à compresseur électrique du SQ7 et d’un pack intérieur valorisant serait un ajout extrêmement attractif à la gamme Q8 telle qu’Audi la propose à ce stade.