Essai Fiat 500X MultiAir: jouet tout terrain
Les places arrières sont un peu moins gâtées sur le plan de l’espace. Elles permettent d’installer un système ISOFIX pour une éventuelle progéniture, mais sont trop peu confortables pour faire voyager plusieurs heures une personne dépassant le mètre huitante. Toutefois, la surface vitrée amène assez de lumière pour ne pas se sentir trop à l’étroit. Le coffre profite d’un bon accès ainsi que d’une forme permettant de charger pas mal de choses mais son volume, dans la moyenne de la gamme, n’a rien d’extraordinaire. La transmission intégrale ne semble pas l’entamer, et malgré des volumes plus arrondis que le cousin de chez Jeep, le volume est équivalent.
Alors quelle est la place de la Fiat 500X dans le paysage des crossovers citadins ? Clair concurrent du Mini Countryman dans son style, que l’on peut facilement confondre au premier coup d’oeil et dans ses possibilités de personnalisation, il faut noter que mécaniquement, pour une gamme de prix similaire, les performances du moteur présent dans la belle italienne font pencher la balance en sa faveur, avec une consommation raisonnable mesurée à 7.9 L/100km pour une utilisation principalement citadine. Le rendu des matériaux utilisés est plus attractif sur le Countryman, mais se retrouve dans les CHF 4’200 d’écart sur prix de base.
Ensuite, confronté au cousin de chez Jeep, il y aura, premièrement, une question de style – clairement différencié entre les deux modèles, mais également financière tant la version américaine est plus couteuse de base. Toutefois, les défauts de l’un doivent certainement se retrouver chez l’autre et là, j’en reviens à cette fameuse boite automatique cauchemardesque. J’aurais été très enthousiasmé par la 500X en boite manuelle à six rapports ou à double embrayage, mais le supplice de devoir supporter les innombrables passages inconfortables ont eu raison de mon jugement, enthousiaste jusque là.
Une utilisation sur long trajet réduit la fréquence de ces changements de rapports, mais la 500X n’est pas véritablement taillée pour faire des kilomètres: l’insonorisation intérieure à plus de 100km/h n’est pas exemplaire. Ses atouts résident dans son côté ludique, tant lors de sa spécification en concession que lorsque vous vous trouvez derrière son volant. Un vrai jouet, encore perfectible certes, mais d’un rapport qualité/prix convaincant et parfait pour notre marché, ce qui rend son succès commercial parfaitement logique.