F1 Bahreïn 2018 : Ferrari écrit son histoire à l’eau de rose
Deux banderilles de plus dans le taureau
Bien que se vantant de posséder, elle, deux grands pilotes dans ses rangs, RedBull déçoit une nouvelle fois, et dans les grandes largeurs. Manque de vitesse (le moteur Renault n’est sans doute pas innocent sur ce point), manque de fiabilité, fautes de pilotage, tout a marché à l’envers, et le parallèle avec les discours conquérant de pré saison est saisissant. Après un bon début de week-end marqué par le meilleur temps de Daniel Ricciardo en Essais libres 1, l’écurie gazéifiée ne fut pas en mesure de suffisamment hausser son niveau de jeu pour se mêler à la lutte pour les avant-postes. Il manque environ ½ seconde pour cela et comme pour Mercedes, les conditions de piste chaudes désavantagent les RedBull par rapport aux Ferrari.
Par ailleurs, la fiabilité reste encore et toujours un point critique avec notamment un abandon de Ricciardo dès les premiers tours de course (panne électrique totale). L’australien avait jusque-là signé un week-end solide mais quelque peu anonyme. Sa situation contractuelle en discussion (on a évoqué vendredi une lettre d’intention signée avec la Scuderia Ferrari) ne l’aidant surement pas à se libérer totalement.
A l’inverse, et c’est à souligner pour la deuxième course de suite, son coéquipier Verstappen s’est pris les pieds dans le tapis. Est-ce la volonté de compenser les carences de sa machine alors qu’on lui promettait cette saison les tous premiers rôles? Toujours est-il que le week-end du jeune hollandais fut à nouveau mouvementé. Crash en fin de Q1 piégé par une arrivée de couple massive et instantanée mais alors que le passage en Q2 était acquis, et parti 15ème, sa course se soldait par une crevaison après un contact fautif sur Lewis Hamilton, puis un abandon bien terne quelques boucles plus tard.
D’autant plus regrettable au passage pour les spectateurs que nous sommes car la bagarre entre les deux promettait d’être hautement rejouissante. Reste que trop d’agressivité vient une nouvelle fois polluer le pilotage de Verstappen, avec qui RedBull est pour l’instant étonnement magnanime. Deux courses cafouillées de suite ne peuvent être excusables à ce niveau et il conviendra pour le haut management ailé de prendre le taureau par les cornes (vous noterez ce nouveau jeu de mots parfaitement calibré) afin de recadrer son pilote.