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Essai comparatif Porsche Cayman GT4 & GTS: le prix de la rigueur

Essai Porsche Cayman GT4

Pour la descente sur le versant italien, je saute dans un Cayman GTS rouge carmin, couleur fétiche des séries GTS chez Porsche. Avant l’arrivée du GT4, le label GTS représentait le summum de la sportivité dans la gamme à moteur central. Le contraste est frappant, presque déroutant. Le maintien des sièges “Sport Plus” d’origine à 2 réglages (à ne pas confondre avec leurs homologues à mémoire et 18 réglages) est radicalement plus limité qu’avec les baquets du GT4, mais c’est surtout la mollesse relative de l’ensemble qui surprend. Malgré une monte de 20” (en Pirelli PZero en lieu et place des Michelin Pilot Sport Cup 2 du GT4), la prise d’appui est incomparablement moins nette et directe, tout comme la réaction du chassis à l’accélération latérale. Une once de roulis est perceptible, même en mode Sport Plus et avec le PASM Sport activé, un rien de plongée au freinage avec une attaque moins franche que celle des énormes galettes de 380mm installés aux quatre coins du GT4. On n’est pas un cran au-dessous dans l’échelle de la sportivité, mais dans un autre monde.

Essai Porsche Cayman GTS

Paradoxalement, la note d’échappement du GTS est extravertie jusqu’à la caricature, avec un festival de pétarades au levé de pied dont je me lasse après deux épingles. Pic, plac, plo-ploc, c’est amusant, mais tombe rapidement dans le vulgaire lorsque c’est systématique. La note d’échappement du GT4 est plus pure, plus naturelle, sans artifices ni effets de manche. Mon Cayman GTS est également équipé de la boîte PDK à sept rapports. Mon instinct m’a naturellement poussé vers le mode Sport Plus pour les verrouillages les plus francs et la grille de sélection manuelle, mais la boîte embarque désagréablement à la montée de chaque rapport. Le mode Sport est un meilleur choix: changements rapides, mais neutres. En rejoignant l’E27 à Saint-Léonard, le package du Cayman GTS me parait incomparablement moins attractif que les deux GT4 jaune et rouge que je suis, mais notre itinéraire va m’amener à nuancer mon avis.

Essai Porsche Cayman 981 GTS & GT4

Sur les hauteurs d’Aoste, nous piquons sur la droite à flanc de coteau pour nous engager dans un dédale de routes de montagne en direction du massif du Mt Blanc. Torturé, étroit, bosselé, parsemé d’épingles, nous sommes sur un terrain de spéciales pour rallye régional. Et c’est un terrain intéressant d’autant plus intéressant pour jauger le plein potentiel que les pilotes des deux GT4 devant moi ne sont pas là pour enfiler des perles. Avec un tracé étroit et à faible visibilité, mener le convoi est un désavantage significatif, magnifié par les risques inhérents à la conduite sur route ouverte.

Essai Porsche Cayman GTS - intérieur Essai Porsche Cayman GTS

Désavantagé par mes pneus routiers face aux semi-slicks des GT4, les sorties d’épingles en deuxième voire parfois en première sont parfois délicates, d’autant plus que les dérobades du train arrière sont moins progressives du fait du différentiel ouvert du GTS alors que les GT4 bénéficient d’un véritable différentiel à glissement limité (22% en traction et 27% en décélération). Les GT4 me prennent quelques mètres en sortie d’épingle mais je les refais sans trop de difficulté au fil des accélérations et au freinage. Malgré mon handicap de 40 Nm et 45 chevaux, j’ai plus l’impression de revenir sur les GT4 sur les rectilignes, peut-être aidé en celà par l’étagement plus serrés de la boîte PDK sur les deuxièmes et troisièmes rapports. le GT4 n’offre sur le papier qu’un allégement symbolique de 5 kilos par rapport au GTS.

Essai Porsche Cayman GT4 Essai Porsche Cayman GT4

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