Essai longue durée VW Polo 1.2 TSI DSG: 25’000 km
Le meilleur de cette version reste toutefois l’agrément que procure l’ensemble boîte DSG – moteur 1.2 TSI. La conduite est toujours extrêmement agréable et l’on se surprend à prendre du plaisir au volant surtout lorsque le chassis sport et les roues de 17 pouces complètent le package. Pas négligeable lorsqu’une citadine doit servir de daily driver au propriétaire d’une sportive de haut vol. Mais pour profiter au mieux de la très toujours très bonne volonté du petit 4 cylindres turbocompressé, il faudra préférer le mode sport de la boîte DSG au mode drive qui scotche définitivement au septième rapport. La consommation en souffrira mais on ne peut pas tout avoir dans la vie même si au fil des kilomètres l’appétit de notre Polo se fait de plus en plus frugal. Ainsi alors qu’à 9’000 kilomètres nous étions à une consommation moyenne de 6,7 l/100 km, celle-ci s’établi à 6,48 l/100 km après 24’000 km. Pour les amateurs de statistiques, cela correspond à un total de 1’606 litres de sans plombs 95 et un portemonnaie allégé de CHF 2’828. La consommation maximale sur un plein s’est élevée à 8,67 l/100km et le record de sobriété est à 4.44 l/100 km réalisé sur un trajet autoroutier et dans le strict respect des limitations. Comme quoi le potentiel économique du 1.2 TSI est bien là, en conduite vraiment coulée ou lorsque, contrairement à mon cas, l’on est peu confronté à des routes à fort dénivelé.
Les coûts sont l’autre bonne surprise de cette Polo. En tout cas au niveau de l’entretien. Le service des 24 mois m’a coûté CHF 169, hors fournitures et liquides. Sur l’A2 le même exercice était facturé… CHF 345. Au total l’addition s’est élevée à CHF 450 contre CHF 850 sur la petite A2. La différence peut s’expliquer par une complexité moindre de la Polo, le moteur de l’A2 étant moins facilement accessible, mais peut-être aussi parce que la VW est aux soins d’un petit agent local alors que l’Audi était entretenue dans la grande concession genevoise de la marque. Et c’est là où l’on comprend que tout se paie en particulier le service clientèle : d’un côté l’on vous facturera le prêt d’une vieille voiture fort kilométrée, de l’autre on vous confiera gratuitement le volant du dernier modèle de la marque. Encore une fois, on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière.
Pour ce qui est des autres postes du budget, comme on peut s’y attendre le le plus important est la dépréciation. En 24 mois la voiture a perdu un tiers de sa valeur ce qui représente 55% des coûts totaux. Assurances, qui dans mon cas incluent une casco complète, et essence représentent 30% à eux deux faisant de l’impôt circulation et de l’entretien les charges les moins importantes. Au final, chaque kilomètre parcouru au volant de la Polo 1.2 TSI DSG revient à CHF 0.82.
Après deux ans et désormais plus de 25’000 kilomètres à son volant, cette Volkswagen Polo 1.2 TSI DSG ne me fait pas regretter mon choix. Où presque, le manque de personnalité du style et la tristesse de l’intérieur engendrant un peu de lassitude. L’agrément offert par l’ensemble moteur-boîte pourrait compenser s’il n’existait pas, ailleurs, quelque chose d’un peu plus sexy ou plus valorisant comme l’Audi A1 par exemple. Nous verrons ces prochains mois si la Polo fera les frais ou non de la tentation …