Essai Audi A1 : tout d’une grande
Essai Audi A1 : tout d’une grande !
Compact premium. A l’installation, l’impression initiale est légèrement décevante devant cette planche de bord austère dont le seul point fort semble être le combiné d’instruments au graphisme familier. A l’extérieur, la nouveauté de style provient des arches de toit en coloris contrastant, une option appelée « roof contrast line » qui ne coûte « que » 600 CHF et qui est à recommander, tant elle véhicule la signature de style de l’A1. J’ai trouvé à mon A1 rouge Misano de quelques jours une allure indéniable, soulignée par le regard acéré des optiques de phare avant et ses belles jantes de 17 pouces au dessin original.
D’un tarif de base de 34’700 CHF (23350€), notre A1 Ambition 1.4 TFSI 122ch se voit parée de 12380 CHF d’options pour atteindre 47080 CHF, somme rondelette pour une compacte de 3.95m de long. L’impression générale lorsqu’on prend place à bord est contrastée, avec l’indéniable qualité des matériaux et de toutes les interfaces de contrôle, un grand point fort de la marque, et d’autres aspects qui surprennent, à commencer par l’absence de cuir (une option supplémentaire à 2050 CHF) et le revêtement de la planche de bord peu flatteur à l’oeil. Le pack Media Style couplé au système de navigation MMI plus relèvent le niveau, tant en termes d’expérience que de facturation. A 5590 CHF l’ensemble, le grand écart entre A1 et A8 est atteint, à touts points de vue.
Rupert Stadler, le CEO d’Audi, avait insisté sur ce point lors de la présentation de l’A1 le 2 mars 2010 au salon de Genève, l’équipement audio de l’A1 a été l’objet d’un soin particulier. Le résultat est excellent, avec une acoustique vraiment remarquable sur l’ensemble de la gamme de fréquence. Que ce soit à faible volume ou à donf, aucune égalisation manuelle n’est nécessaire, le son est plein et chaud, jamais désagréable ou agressif. Les places arrière sont habitables pour deux adultes de 1m80, c’est là un des avantages de la longueur de l’A1 par rapport à ses concurrentes. L’espace aux jambes et au toit est certes compté, mais l’invitation à bord de trois autres personnes demeure une perspective parfaitement réaliste.
Notre exemplaire d’essai est équipé de la boîte S-Tronic à double embrayage et 7 rapports, une configuration disponible pour l’instant sur le 1.4L TFSI uniquement et qui est tarifiée 2700 CHF de plus que la version à boîte manuelle à six vitesses. La chasse effrénée aux émissions de CO2 impose des lois de passages de rapports assez extrêmes avec un mantra flagrant: maintenir le régime le plus bas possible, en toutes circonstances. La montée des rapports a la rapidité et la fluidité qu’on attend désormais des boîtes à double embrayage, mais la propension aux sous-régimes et le bourdonnement du petit 4 cylindres qui apparaît sous 1400 t/min peuvent parfois se révéler désagréables. A faible charge, il n’est pas rare de voir 1200 t/min sur le sixième rapport, un excès d’optimisme qui péjore l’agrément en faveur d’économies théoriques si le conducteur se sent contraint d’y remédier.