Range Rover Evoque – Essai
Le Range Rover Evoque propose son design audacieux et moderne tout en étant fidèle aux gènes de la marque. Nous l’avons mis à l’épreuve pour comprendre ce qu’il apporte au segment très dynamique des petits SUV.
Dès sa présentation en janvier 2008 sous la forme d’un concept appelé LRX, il semble bien né. Range Rover frappe par l’audace du coup de crayon pour son entrée dans le monde des SUV compacts premiums. Une belle pierre est jetée dans la marre de ses concurrents, Audi, BMW ou Mercedes, beaucoup plus conventionnels en terme de design. Le toit bien incliné vers l’arrière et la faible proportion des vitres latérales par rapport à la carrosserie confèrent à cette voiture un look moderne attirant les regards. Les phares avant étirés sur les côtés comme trop à l’étroit dans leur logement sont soulignés par l’inévitable ligne de LED des feux de jour. Les proportions sont totalement inédites dans ce segment: l’Evoque est un véhicule large, haut et court. Il respecte néanmoins les codes de la marque, sa provenance est immédiatement reconnaissable.
La ligne plait incontestablement, je n’ai pas manqué de compliments ou de demandes lors de ma semaine à son volant. La combinaison de couleur de notre modèle d’essai souligne très bien les codes de design utilisés. L’Evoque est disponible en coupé ou 5 portes, contrairement à ce qu’il est courant de trouver, ces deux versions diffèrent par leur ligne de toit, plus plongeante sur le coupé.
Trois versions d’équipement sont proposées : Pure, Prestige et Dynamique, chacune apportant ses caractéristiques propres. Les principales différences entres ces packs se situent dans la qualité des matériaux utilisés à l’intérieur, l’installation de la navigation et du système Bluetooth pour téléphone mobile, et à l’extérieur un traitement différent des couleurs des éléments de style comme les ouïes d’aération, la grille avant ou les coques de rétroviseurs. Notre voiture de test possède le pack Prestige au look plutôt classe, le pack Dynamic apporte un look plus voyant avec notamment les pare-chocs avant et arrière en couleur contrastée.
L’installation à bord s’avère un peu plus longue que d’habitude, les réglages des sièges et du volant me demande un peu de temps pour trouver une position de conduite confortable. L’inclinaison de la colonne de direction nécessite de monter le siège plus que je ne le souhaiterais pour compenser l’angle un peu trop « plat » du volant. La finition s’avère de très bonne facture, le cuir « Oxford » de notre voiture est agréable au toucher, et souligne l’aspect premium incontestable de cette voiture. L’équipement est tout simplement pléthorique, avec notamment un système de caméras peu commun comprenant la vision de la route à l’avant gauche et droit, à l’arrière et de chaque côtés (option à CHF 1’720.-), les amateurs de tout-terrain devraient être à même d’aborder n’importe quelle situation sans se contorsionner pour vérifier les quatre coins du véhicule.
La parenté avec Jaguar apparaît dès la pression sur le bouton « start » provoquant l’apparition du bouton du sélecteur de la boite automatique, repris des Jaguar actuelles. L’équipement est vraiment complet et de bonne facture, je trouve toutefois les interfaces de commandes un peu compliquées: le volant possède pas moins de 18 boutons sans compter les palettes de changement de rapport. Certaines concurrentes maitrisent mieux l’ergonomie des commandes devenue critique avec autant de fonctions.