Essai BMW Z4
Pour commencer, il y a ce long capot qui démarre à l’horizontal depuis la base du pare-brise et qui plonge sur la calandre jusqu’aux baies du radiateur. Puis il y a cette arête tendue qu’on peut suivre depuis la calandre sur chaque côté du capot et qui finit pratiquement sur l’essieu arrière. Enfin, le coffre offre un aileron naturel qui fuit sur les côtés pour épouser les formes des ailes arrière et apporte une certaine finesse et assise à l’imposant pare-choc arrière. Sous ce dernier, à moitié saillantes, on retrouve deux sorties d’échappement de 80mm sur chaque côté avec des enjoliveurs en chrome. Le coup de crayon est réussi et la voiture dégage une grande sportivité et dynamique tout en se révélant d’une remarquable élégance.
Cette seconde génération ne déroge malheureusement pas à une règle dans l’industrie automobile : la voiture a grandi et a pris du poids. Extérieurement, rien ne trahit cet embonpoint et c’est encore une réussite à mettre sur les crayons des designers. Toutefois, les chiffres sont là : plus 20 centimètres en longueur et plus un centimètre en hauteur et largeur. En terme de poids, l’addition est salée et notre modèle pesé par nos soins affiche 200 kilos de plus que l’ancienne Z4 Roadster 3.0si (1’395 kilos). Bien sûr, le toit rigide y est pour quelque chose mais pas seulement.
La voiture est livrée dans une combinaison attractive et originale. La carrosserie est bleu métallisé (Tiefseeblau) avec, pour l’intérieur, un cuir Nappa blanc ivoire étendu (Elfenbeinweiss). Je suis conquis mais imagine qu’à l’usage, ce choix serait difficile à maintenir immaculé… mais pour quelques jours, cette combinaison avec ses inserts en bois me ravit. Jusqu’ici, seul mon sens visuel a agréablement été touché ; reste encore quatre sens à satisfaire. Je sais par expérience que le 3 litres biturbo de 306 chevaux devrait flatter mon ouïe et le sens du toucher.
En prenant connaissance des équipements qui font partie du véhicule, je suis tout de même un peu abasourdi par le nombre d’options : 28 ! Facturé à la base CHF 72’000.-, le Z4 sDrive35i est équipé de CHF 29’720.- d’options… je vous fais grâce d’une description individuelle et ne pointerai que celles que j’estime « essentielles ».
Quand je me glisse à l’intérieur de la voiture, la première chose que je remarque, c’est l’espace général. Je suis à l’aise aussi bien en hauteur qu’en longueur et en largeur. L’intérieur a lui aussi été passablement redessiné et là encore, c’est un succès. La planche est largement inspirée de la magnifique Z8. L’instrumentation est claire et les icônes utilisées sont parfaitement intuitives. Sur la partie supérieure, on retrouve le bouton rond de mise en marche/arrêt du véhicule suivi par quatre couronnes au diamètre identique qui permettent de régler tous les éléments liés à la ventilation du véhicule.
Au-dessus, entre les buses de ventilation centrales, on retrouve les boutons pour actionner le verrouillage des portes ainsi que les signaux de détresse et juste au-dessus, l’écran escamotable de 8.8 pouces qui affiche le système de navigation mais aussi toutes les fonctionnalités de la voiture comme la radio, le CD, le téléphone, etc. Au centre, en retrait du levier de vitesses de la boîte automatique à double embrayage à 7 rapports (CHF 3’610.-), on retrouve les commandes habituelles de l’iDrive et une nouveauté : un frein à main électrique.
En standard sur tous les Z4, à gauche du levier de vitesse, les commandes qui permettent d’enclencher les modes : « normal », « sport » et « sport+ » qui sont associés à l’option Suspension Sport Adaptative M (CHF 1’850.-). Ces éléments déterminent le comportement du véhicule via, entre autres, le réglage des suspensions, un abaissement du châssis de 10mm, la réponse du moteur et le passage des rapports. Enfin, au devant du levier de vitesses, un peu caché par la face verticale de la planche de bord, on retrouve les boutons liés à d’autres options (sièges chauffants, fermer ou ouvrir le toit, l’assistance au parcage, etc.).