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Diesel vs diesel: essai comparatif BMW 330d E46 & E90

Essai BMW 330d E46
Nous comparons deux générations de BMW 330 diesel. 

29%. Il ne s’agit ni de la hausse cumulée des primes d’assurances maladie dans le canton de Genève sur ces 2 dernières années, ni de la cote de popularité du Commandant Lehmann auprès des automobilistes vaudois. 29%, c’est la proportion de voitures neuves avec un moteur diesel vendues neuves en Suisse en 2006. Ce chiffre croît inexorablement, année après année. La Suisse reste loin derrière (ou devant, selon le point de vue) certains pays européens (Chiffres 2004: Espagne 62%, France 70%, Italie 51%, Allemagne 43%). L’Helvétie n’ayant pas commis l’erreur de défiscaliser artificiellement le gazole, les TDi, HDi et autres CDi doivent faire leurs preuves sur la base de leurs qualités intrinsèques, qualités qui progressent avec les investissements considérables consentis par les constructeurs européens dans ces motorisations. Les enjeux commerciaux européens sont tels que les grands constructeurs y engloutissent des sommes considérables en recherche et développement ainsi qu’en marketing, témoin la récente victoire des Audi R10 TDi aux 24 heures du Mans. L’occasion de faire un pointage sur les prestations d’une berline compacte diesel haut de gamme disponible sur le marché d’occasion, la BMW 330d type E46.

Essai BMW 330d E46 intérieur

A l’extérieur comme à l’intérieur, on retrouve les traits familiers des BMW de jadis, soit pré-Bangle et pré-iDrive. Ce modèle bénéficie du dernier restylage de la série 3 type E46 : contour des optiques de phare avant, bouclier avant spécifique, intérieur avec inserts dans le volant, ici en (faux) alu brossé. Sobre et consensuel, classique – démodé diront certains. Les sièges électriques à mémoire sont plus confort que sport, offrant le maintien latéral d’un banc public.

Essai BMW 330d E46

Envahissant le compartiment moteur de la série 3 E46, le 6 cylindres en ligne 24 soupapes de 3 litres de cylindrée (nom de code M57TUD30) développe 204ch à 4000 t/min et surtout un couple de 410 Nm de 1500 à 3250 t/min. A noter que ce moteur n’a été introduit sur la série 3 qu’en 2003, son prédécesseur homonyme était moins puissant (184ch). Au démarrage à froid, le cognement sourd est perceptible, aux antipodes du feulement ouaté des 6 cylindres essence de la marque. Le sifflement du turbo est présent des 1600 tours, accompagnant une poussée franche du 6 cylindres. Les accélérations restent un peu décevantes, mais les reprises sur les rapports supérieurs donnent la pleine mesure du coffre de poêle à mazout ronflant sous le capot.

Le châssis se révèle excellent pour la vocation de l’auto, bien campé sur des Dunlop SP Sport de 225/45/17 qui offrent un excellent grip sans entamer le confort de roulement. La direction est étonnamment ferme. La boîte 6 offre des débattements assez longs, un handicap alors qu’il faut jongler pour maintenir le moteur dans la plage de régime assez étroite où on le sent à ses aises et où la  consommation reste contenue. Au final, l’ordinateur affiche un 6.4 L/100km élogieux, même si on tient compte d’une vitesse moyenne de 73 km/h illustrant des trajets principalement péri-urbains. On se prend toutefois à rêver d’une boîte automatique permettant d’exploiter le couple moteur sans avoir à jongler avec le levier de vitesse, plus en accord avec une conduite placide.

Essai BMW 330d E90

Une 330d nouvelle génération (E90) devrait donc représenter le compromis idéal : le couple et la sobriété du diesel, le confort d’une boîte auto, avec un style moderne en bonus.

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