Sur le réseau secondaire, les prestations sont honnêtes, avec une bonne motricité assurée par la transmission intégrale permanente. Pas de miracle cependant si vous être pressés, les 306ch du moteur tirent 2.2 tonnes à vide ; n’oubliez pas en sus votre cargaison de passagers, au teint devenu vert pâle, et de beauty cases. C’est plus qu’une classe E, même qu’un ML. Dans ces conditions, la boîte 7 démontre une fois de plus ses limites, à en croire que l’ingénieur firmware de Mercedes était bègue. Couard de nature, je n’ai pas cherché à explorer les limites des trains roulants sur la neige fraîche qui tombait sur les hauts de Vevey en ce Vendredi de décembre. La prochaine fois qu’on nous en prête un, promis, on l’emmène faire le Mollendruz à toc.

Stylistiquement intriguant mais un sondage rapide va plutôt vers la moue dubitative. Pour ma part, c’est la ligne de vitres latérale arrière qui me laisse un peu sur ma faim. Un montant robuste était sans doute nécessaire pour des raisons de rigidité, mais une continuité visuelle avec le hayon m’aurait plu.

Alors, L ou pas ? Selon le team marketing de Mercedes, les prévisions de vente sont de 80% en version empattement long et ça se comprend. Les 24cm qui séparent les deux se répartissent comme suit : 5 centimètres pour la deuxième rangée de sièges, 11 pour la troisième et 4 pour le coffre. En version normale, les places 5 & 6 sont difficiles d’accès, exiguës, et le coffre passe de fort petit (414L) à ridicule (324L). Les deux rangées de sièges passagers peuvent se rabattre complètement à plat pour offrir une capacité de chargement de 2385L (1950L en version courte).

Par égard pour les passagers arrière, le toit ouvrant panoramique (3715 CHF en option) diminue sensiblement l’impression légèrement claustrophobique que no 5 & 6 pourraient ressentir. Petite bizarrerie cependant, vous devrez vous passer de roue de secours dans ce cas. La raison technique m’échappe, et le regard incrédule de l’hôtesse à l’énoncé de la question confirme, si c’était encore nécessaire, que j’ai l’esprit torturé, sinon déviant.

En concession dès le mois de Février 2006, les délais de livraison sont déjà de 4 mois, le gros des quotas de production étant réservé au marché américain où les consommateurs ont pour habitude d’acheter des voitures comme on achète des chaussures : on rentre généralement avec à la maison.

Pour les enragés (et nantis), une version R63 AMG est annoncée pour le mois de Novembre 2006. Il est d’ailleurs curieux que Mercedes réserve le nouveau 5.5L de 388ch & 540Nm à la classe S, incompatibilité de plateforme ou pur positionnement marketing ?

Avec la Classe R, Mercedes renforce encore sa gamme pléthorique en offrant une alternative intermédiaire entre la limousine conventionelle (classe E) et le SUV (ML). Si vous penchiez pour un ML, pensez à votre future villa en Toscane et achetez un R500L, le pachyderme intelligent de la gamme. Si vous convoitiez une classe E, persévérez, laissez vos amis choisir leur moyen de locomotion et vos enfants à la maison.

Caractéristiques techniques

Moteur V8 essence, 4966 cm3
Puissance : 306 ch à 5600 t/min
Couple : 460 Nm de 2700 à 4250 t/min
Pneus : 255/55R18
Réservoir : 80 litres
Poids à vide CE: 2240 kg (R500L), 2190 kg (R500)
Consommation normalisée CE: 13.9 L/100km
Accélération: 0-100km/h 7.0s (R500L), 6.9s (R500)
Prix de base: 104’500 CHF (R500L), 102’000 CHF (R500)

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