Prise de contact: Mercedes ML500 & E500 4matic
Avec 7 rapports, le microcontrôleur qui contrôle la boîte (à moins qu’ils ne soient plusieurs) a l’embarras du choix et ne s’en prive pas, au point où les lois de passages peuvent devenir hésitantes. « Kick down ? Oui ? Non ? Peut-être ? Euh … un instant ? Non, je reste sur le couple ? Hmm, un peu mince, je devrais rétrograder, c’est un saignant ». La caricature est méchante, mais l’imperfection réelle. A de multiples occasions, en relance, la boîte a hésité, changé de rapport puis immédiatement rechangé de rapport. En conduite tranquille, il est difficile de trouver un avantage réel à des rapports de boîte si rapprochés, surtout lorsqu’on bénéficie de la large plage de régimes d’un V8 à essence. En conduite sportive, le résultat peine à convaincre.
Le comportement est très sous-vireur, une recette imparable pour éviter tout risque de perte de stabilité lié à centre de gravité haut perché. A allure raisonnable, la tenue de route est très correcte dans l’absolu, mais en poussant un tant soit peu, le train avant vous rappellera à la réalité des lois de la physique appliquées à une auto qui peut atteindre 2.8 tonnes à pleine charge et mesure 181cm de haut. Si on tient compte des caractéristiques du ML, le résultat est assez remarquable, difficile d’y déceler un écart flagrant avec un Porsche Cayenne S sans comparaison immédiate, si ce n’est peut-être une présence sonore du V8 un peu plus importante dans ce dernier.
Ce modèle d’essai était équipé de la suspension pneumatique qui permet de faire varier la hauteur de caisse et l’amortissement. Résultat : trop mou en mode normal, assez sec en mode sport.
La position de conduite permet de dominer le trafic mais donne une sensation un peu vertigineuse dans les descentes à forte déclivité, certainement une question d’habitude. La vue sur la circulation est dominante, au détriment de celle de ceux qui vous suivent.
Difficile de parler d’équipement d’origine, tout est à la carte et facturé au prix fort. Une opportunité pour dénoncer une hypocrisie généralisée dans le secteur automobile qui consiste à facturer en sus la peinture métallisée. En sus du prix de base (99’000 CHF), voici un extrait de la liste des options sur le modèle d’essai :
Système de navigation Comand APS | 3800 CHF |
Pack intérieur cuir | 2790 CHF |
Pack airmatic (suspension pneumatique) | 2765 CHF |
Phares bi-xenon | 2370 CHF |
Toit ouvrant électrique | 1885 CHF |
Keyless Go | 1765 CHF |
Peinture métallisée | 1375 CHF |
Système stéréo Harman Kardon | 1170 CHF |
Dispositif d’attelage | 1170 CHF |
Parktronic | 1160 CHF |
Climatisation automatique | 1040 CHF |
Siège conducteur électrique à mémoire | 1030 CHF |
En rajoutant les babioles à moins de 1000 CHF chacune, on arrive à la somme rondelette de 129’370 CHF pour ce véhicule d’essai, bien équipé, mais sans extravagance.
Après cette courte escapade dans le ML500, sautons dans une E500 4-matic pour évaluer la différence.