Prise de contact: Mercedes ML500 & E500 4matic

Contact et … sourire : l’affichage multifonctions au centre du tachymètre vous fait part de ses états d’âmes du moment, un rappel de la réputation peu élogieuse des logiciels embarqués des Mercedes contemporaines.

On pardonnera volontiers ce petit couac sur une voiture neuve dont la batterie pourrait effectivement être un peu déchargée, d’autant plus que l’avertissement disparaît assez vite au profit de ceci:

Voilà qui est rassurant, ça doit être suffisamment exceptionnel pour être claironné ainsi. C’est un peu comme si le système d’exploitation de Microsoft affichait « pas d’écran bleu pour l’instant ». Trêve de sarcasmes, allons à l’essentiel, car le contraste avec le ML est flagrant : la direction est plus tarée, la position plus naturelle, mouvements de caisse mieux contenus avec un amortissement pourtant moins sec. En plus ça pousse : le ronflement caractéristique du V8 est plus présent et les rapports plus longs de la boîte 5 (la boîte 7 est livrée de série sur les E500 propulsion) donnent une sensation d’allonge réjouissante.

L’esthétique est peut-être discrète, classique et élégante, difficile de faire la différence avec une E 220 CDi, mais le V8 a du coffre et la deuxième loi de Newton se vérifie sans difficulté: même force, moins de masse, donc plus d’accélération. La motricité est irréprochable, même en cas de provocation sournoise, et le comportement beaucoup plus équilibré que sur le ML. Certes, la monte pneumatique (hivernale dans notre cas) limite un peu le grip, mais il est possible d’opter pour du 245/40/18 (2680 CHF tout de même), pas plus large mais certainement plus rigide en appui.

La boîte 5 n’est pas non plus au-dessus de toute critique en conduite sportive, mais reste plus prévisible dans ses réactions que son homologue à 7 vitesses. A noter que la sélection manuelle se fait ici par des mouvements latéraux du levier conventionnel situé sur la console centrale.

Un autre petit bémol, la pédale de frein est spongieuse, probablement un effet du système SBC « brake by wire » qui élimine toute liaison hydraulique entre votre pied droit (ou gauche si vous êtes d’humeur) et les pinces de frein. A noter que le modèle d’essai, neuf et probablement pas préparé pour une éventuelle livraison, émettait un bruit bizarre à l’arrière à chaque application des freins. A l’intérieur, la finition est classe, plus sobre que dans le ML mais aussi subjectivement plus réussie, tant par le style que par la qualité des matériaux.

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