Essai BMW M850i: le grand écart
A un rythme élevé, le manque de maintien au niveau des épaules m’a fait regretter que la voiture ne soit pas équipée des sièges M Sport, d’apparence plus enveloppants sur le haut du corps que les sièges adaptatifs montés en série. Le freinage est parfois un peu brusque dans le trafic, mais s’est révélé infatigable en montagne.
La M850i ne constitue donc pas le dernier mot en matière d’agression démonstrative, mais l’ensemble moteur-châssis est redoutablement efficace, sur les rectilignes et dans les courbes. Son violon d’Ingres est de cultiver un confort de haut niveau raffiné et de rester homogène et cohérente lorsque le rythme augmente.
Capable d’un moment à l’autre de se promener en silence et confort à une allure de grabataire, ou d’avoiner comme un palefrenier ayant forcé la dose sur les boissons énergisantes, elle est à son aise dans les deux cas de figure, mais ménage un espace permettant à la M8 d’exister, et probablement sacrifier une portion de confort, de discrétion relative et de retenue au profit des sensations sportives.
Elle se confronte donc directement avec une Porsche 992 Carrera 4S, avec un tarif et des prestations très comparables, tout en partant d’une architecture complètement différente. La consommation est à l’image des prestations de la M850i: un grand écart entre moins de 10 L/100km sur autoroute, et plus de 20 L/100km sur une sortie alpine. Grand écart à l’image de cette GT, à l’aise en toutes circonstances, et qui témoigne d’un retour réussi de BMW dans la catégorie.