L’électrification selon Toyota
Toyota ambitionne donc de pouvoir supporter une large gamme de voitures électriques, mais ne communique pas de plans concrets, autres que le lancement d’un C-HR électrique pour le marché chinois en 2020. Tous les segments de marché sont concernés, de la compacte au minivan en passant par la berline de taille moyenne, le crossover et les inévitables SUVs de différentes tailles.
Toyota timoré ?
Les nouveaux objectifs de Toyota peuvent paraître timides de prime abord. Le groupe VW a par exemple relevé le 12 mars 2019 ses objectifs à 22 millions de voitures électriques pour les 10 prochaines années, un chiffre considérable. Audi poursuit l’objectif de réaliser en 2025 40% de son volume avec des voitures électriques, soit 800’000 voitures. Pour des raisons économiques évidentes, une marque premium comme Audi va probablement enregistrer une pénétration plus forte et rapide que des marques généralistes comme VW, Skoda ou Seat.
Aucun constructeur n’est parvenu à ce jour, à offrir des compactes électriques à un prix équivalent à leurs homologues à combustion. VW le promet pour la deuxième moitié de 2020 avec son ID.3 45 kWh annoncée à moins de 30’000€, mais vendue à perte jusqu’en 2025 selon la presse allemande. Une équivalence prestation/prix est plus proche pour des berlines et SUVs premium comme l’i-Pace, le Model S ou l’EQC.
Les concurrents directs d’Audi sont plus prudents sur leurs prévisions. Chez Mercedes, on estime 15 à 25% des volumes en 2025. BMW met également plus l’accent sur le nombre de modèles électriques qui seront lancés que sur la part des ventes qu’ils réaliseront. Même prudence dans les deux grands groupes français. Les investissements sont tangibles (Zoe, e208, Corsa-e), mais les prévisions de volumes discrètes. Carlos Tavares, président de PSA, martelle que les électriques vont coûter plus cher et nécessiter un transfert de la production vers l’Asie. Tesla ne communique pas d’objectifs de volume à moyen terme.
Hors groupe VW, l’industrie reste donc prudente ou silencieuse. Les analystes optimistes, comme Bloomberg New Energy Finance, projettent un volume mondial de voitures électriques de 10 millions en 2025 (PHEV + BEV), soit une part du marché mondial d’environ 10%. Les économistes d’UBS s’alignent sur les prévisions de l’Agence Internationale pour l’Energie, soit 11 millions de véhicules particuliers BEV en 2025.
Si Toyota vise 1 millions de BEVs en 2025, la marque vise environ un dixième de ses volumes et un dixième des ventes globales d’électriques, ce qui semble réaliste voire ambitieux sur la base des informations disponibles. Elle met également l’accent sur la nécessité de rendre les voitures électriques plus abordables pour une clientèle comme la sienne.
Liens
Le sujet du forum – les articles Toyota – les essais d’hybrides et électriques – à lire: