Le cuir Vernasca couleur Mokka donne une touche très “lounge”, mais le grain du cuir, moins rêche que les selleries Dakota que nous détestons cordialement, peinera à satisfaire les amateurs de belles peaux. On peut toutefois y remédier avec l’option Merino à 3650 CHF. BMW ne propose par contre qu’un seul type de siège qui n’a de “sport” que le nom. Les clients potentiels seront bien avisés d’évaluer avec soin le maintien latéral en fonction de leur carrure. Nos essayeurs les ont trouvés rédhibitoirement déficients dans ce registre. Ils constituent sans doute le plus gros défaut objectif de ce X3 M40i. Défaut regrettable car l’option sièges confort de la série 5 aurait été une alternative attractive.

Et c’est fort dommage car la vigueur du moteur est une invitation à la conduite sportive. Le X3 M40i hérite du six cylindre en ligne avec simple turbo twinscroll dans son exécution 500 Nm (de 1520 à 4800 t/min) et 360 chevaux (de 5500 à 6500 t/min). Combiné avec la boîte Steptronic 8 et la transmission xDrive, il est difficile de tarir d’éloges sur la qualité de l’ensemble. Souple et onctueux, coupleux, la disponibilité et l’allonge sont tout simplement remarquables et une belle démonstration du savoir-faire des motoristes de la marque, mais aussi des ingénieurs chargés de la programmation de la boîte Steptronic à huit rapports.

Les générations de six en ligne turbo défilent depuis l’introduction du N54 en 2006, et les prestations restent du meilleur niveau, tant sur le plan des performances que du charisme, gardant une courte tête devant l’excellent V6 3.0 litres d’Audi qu’on retrouve dans la S4, le SQ5, mais aussi désormais sur le facelift du Porsche Macan S. La sonorité émanant de la ligne d’échappement est très présente sur cette version M40i, au point où les évolutions au petit matin pourraient courroucer le voisinage. En conduite, les tonalités rondes et les accents légèrement rauques à la montée des rapports en charge sont addictives.