Climat et électriques: que disent les chiffres ?
L’étude estime en particulier l’empreinte CO2 liée à la production des véhicules en question, souvent appelée énergie grise, exprimée en tonnes d’équivalent CO2 :
Actualisées à des modèles contemporains, ces estimations seraient encore plus contrastées. Une hybride rechargeable (PHEV) et une voiture électrique (BEV) auraient typiquement en 2018 un pack d’une capacité double aux hypothèses de l’étude de 2013.
On remarquera encore sur le sujet de l’empreinte de fabrication:
– Que le lieu et donc la source d’énergie utilisée pour la fabrication n’est pas clairement documenté dans l’étude et joue un rôle significatif selon la chaîne de fabrication
– Un recyclage éventuel des batteries en fin de vie du véhicule, si elles peuvent par exemple encore être utilisées comme capacité de stockage de grille (une approche encore expérimentale en 2018) pourrait également influencer significativement ces valeurs.
L’étude française
L’étude mandatée par l’Ademe est une variante de l’étude anglaise, réalisée à la même période et co-réalisée par le même cabinet, PE International.
Les hypothèses sont:
– Comparaison de trois véhicules compacts de 3.8 à 3.9m de longueur, une à moteur essence (5.9 L/100km), une à moteur diesel (4.1 L/100km) et une électrique avec une batterie de 24 kWh, toutes trois d’une puissance de 75ch environ.
– L’impact est estimé sur un cycle de vie de 150’000 km
– Le facteur d’émission pour la France en 2020 est de 83 g CO2e/kWh et de 636 g CO2e/kWh pour l’Allemagne. Pour mémoire, l’étude anglaise table sur 390 g/kWh.
L’étude débouche sur l’empreinte de production suivante, projetée en 2020:
L’énergie grise des véhicules essence et diesel sont voisins de ceux de l’étude anglaise, mais celui de la voiture électrique – pourtant de définition analogue voire identique – 23% inférieure.