Grand-prix d’Angleterre 2018 : Réchauffement climatique
Citons enfin la mésaventure vécue par Brendon Hartley. Victime d’un énorme crash le samedi matin en Q3 (rupture totale de suspension à l’avant droit), le néo-zélandais décidément malheureux cette année, mais parallèlement chanceux de ne pas avoir été blessé, n’a même pas été en mesure d’avoir une monoplace prête pour la course. Pierre Gasly avait pourtant un niveau de performance tout à fait cohérent en course qui aurait dû le voir rallier l’arrivée en 10ème position s’il n’avait eu à subir une pénalité de 5 secondes équivalente à trois places pour avoir touché Sergio Perez.
Bruits de couloirs
Avec l’arrivée très prochaine de la mi saison, le paddock s’agite de plus en plus au gré des rumeurs et des petites phrases lâchées ici ou là. Côté pilote, l’arrivée de Charles Leclerc chez Ferrari n’est pas encore actée mais semble acquise et ne demande plus qu’une confirmation officielle. Que deviendra Kimi Raikkonen ? Acceptera-t’il un dernier challenge en F1 dans une écurie fatalement moins performante que la Scuderia? Il se dit qu’il aurait été contacté par McLaren, sans doute inquiète à l’idée de perdre Fernando Alonso, dont le futur en F1 s’écrit avec tout autant de pointillés.
Son coéquipier Stoffel Vandoorne espère, lui, pouvoir continuer plus longtemps avec McLaren. Renault le tiendrait également en haute estime, le losange attendant d’en savoir plus sur le futur de Carlos Sainz, qui n’est rappelons-le que prêté par RedBull, pour prendre position sur le marché des pilotes. Tout ceci devrait se décanter avec la décision de Ricciardo, qui, si elle se fait toujours attendre, ne présente plus grand doute à ce jour. Tout indique ici que RedBull restera sa meilleure option puisque Mercedes jouera le statut quo et Ferrari préfère se tourner vers Charles Leclerc.
Côté équipes, la période est donc très compliquée pour McLaren. Le départ d’Eric Boullier a confirmé au grand jour les tensions internes larvées qui affectaient l’équipe depuis sans doute plusieurs années. A elle de se reconstruire maintenant sur des bases saines, ce qui prendra du temps. Or, a-t-elle encore beaucoup de temps devant elle ?
Alors que toutes écuries privées s’organisent pour mettre en place un schéma “Haas-like” plus économique (Williams et Force India côté Mercedes, Sauber et Haas côté Ferrari, et la famille RedBull ensemble avec Honda) McLaren reste la seule équipe dont la volonté est de travailler seule et la route sera longue.
Quoi qu’il en soit, devant, le grand duel Hamilton/Vettel se fait toujours attendre sur la piste, chacun profitant pour le moment, et à part en rares occasions, des faits de course de l’autre pour s’imposer. La mi saison pointe donc à l’horizon accompagnée de la traditionnelle pause estivale, cette année lourdement bienvenue pour les équipes soumises à très rude épreuve ces dernières semaines. Il sera temps alors de tirer un premier bilan de mi-parcours, dont on sait déjà qu’il ne nous permettra pas de dégager beaucoup de certitudes. Tant mieux.
Si Ferrari se maintient à un niveau redoutablement élevé, Nico Rosberg résumait bien la situation en avançant qu’il fallait quoi qu’il arrive garder en tête que Lewis Hamilton pouvait retrouver le chemin de la victoire d’une course à l’autre et enchaîner une nouvelle période de domination contre laquelle il serait difficile de lutter.
Le paramètre RedBull ne pourra pas non plus être oublié. Sans doute trop juste pour jouer le titre, ce n’est pas prendre un gros risque que d’affirmer que d’autres victoires seront emportées par l’écurie autrichienne cette saison, et autant de points qui ne seront pas empochés par les deux prétendant principaux. Rendez-vous en Allemagne dès la semaine prochaine, à Hockenheim.
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