GP F1 Allemagne 2018: Casino royal
Reste qu’incapable de rejoindre son box pour réparer après une vaine tentative de poussette, l’anglais terminait sa séance prostré, agenouillé à côté de sa monoplace, conscient de ne s’élancer que 14ème sur la grille dans le meilleur des cas, pendant que son rival direct habillé de rouge allait lui signer une pole position lourdement dominatrice quelques instants plus tard.
Plus loin sur la grille, le team Haas tirait les marrons du feu brulant de la lutte pour s’octroyer la place de 4ème force du plateau en plaçant Magnussen et Grosjean aux 5ème et 6ème places, devant le duo de pilotes Renault et un Charles Leclerc une nouvelle fois épatant. Une météo incertaine, un Hamilton 14ème (aucun élément mécanique source de pénalité n’était heureusement à remplacer au surplus) et un Ricciardo 20ème, voilà qui nous laissait imaginer un dimanche animé.
Destins croisés
Et difficile de dire que nous nous sommes ennuyés au fil de cette course pleine de surprises et de rebondissements, après un départ plutôt sans encombre pour l’ensemble du plateau, qui voyait Sebastian Vettel s’envoler irrésistiblement en tête et contrôler le rythme à sa guise devant Valtteri Bottas et Kimi Raikkonen.
La Ferrari était au-dessus du lot confirmant les superbes dispositions entrevues lors des dernières courses. Au châssis décidemment équilibré et en adéquation avec les enveloppes Pirelli, répond un moteur ouvertement considéré à présent comme le plus performant du plateau. A cet instant, Vettel peut même envisager la suite du championnat avec sérénité.
A l’arrière, Lewis Hamilton commençait sa remontée, aidé en cela par l’emploi imparable du DRS ainsi, il faut bien le constater, que par l’absence de résistance de la plupart de ses condisciples lors des manœuvres entreprises. Point de dénigrement dans ces propos puisque c’est avant tout un pilotage agressif et maitrisé qui permettait à l’anglais de remonter tout en ménageant admirablement son train de pneus super soft afin de ne ravitailler qu’au 43ème tour.
Pointant tôt dans les roues des Ferrari la faveur des ravitaillements de ces dernières fatalement plus tôt dans la course après un départ en ultra soft (l’arrêt de Raikkonen était de plus anticipé pour lui assurer de ressortir devant Hamilton, ce qui fut parfaitement réalisé), l’anglais était capable de mettre la pression, notamment en vue d’un facteur météo dont l’apparition était attendu depuis le début de la course.