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GP F1 Allemagne 2018: Casino royal

F1 GP Allemagne Hockenheim 2018 Red Bull Daniel Ricciardo

Il était clair en revanche dès le vendredi après-midi que les RedBull ne seraient pas en capacité technique d’arbitrer les débats, du fait d’un déficit de vitesse maximale et de puissance moteur rédhibitoire sur un tel circuit. Ajoutons à cela la pénalité prévue et prise par Ricciardo pour changement d’unité de puissance qui l’assurait de partir dernier sur la grille, et seuls des facteurs extérieurs pouvaient laisser un mince espoir à l’écurie autrichienne d’envisager un podium. C’était anticipé, il s’agissait de sauver l’essentiel pour une équipe tournée depuis plusieurs semaines vers la prochaine épreuve en Hongrie avec un tracé taillé sur-mesure pour les qualités de la voiture.

Facteurs extérieurs contraignants

Plusieurs paramètres étaient toutefois en mesure de rebattre les cartes. L’usure des pneumatiques tout d’abord. Ferrari épatait son monde le vendredi en étant capable d’enchainer les tours en gommes “médium” sans perte de rythme, mais au global la lourde chaleur ambiante confrontait les écuries à des gros problèmes de blistering (cloques qui apparaissent sur la bande de roulement du pneu quand la structure de celui-ci s’échauffe plus que ladite bande de roulement).

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Le tracé d’Hockenheim réservait également quelques pièges aux pilotes trop optimistes, avec des vibreurs cassants savamment positionnés à l’extérieur du virages 1 “Nordkurve” (droite extrêmement rapide et impressionnant d’engagement de la part des pilotes) et 8 (“Mobil 1 Kurve”, droite d’entrée dans le stadium tout autant rapide), les deux ayant causé la perte de nombreuses ailettes ou morceaux de fonds plat au fil du week-end.

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Ce sont enfin les éléments climatiques qui se sont déchainés le samedi matin, avec un orage noyant le circuit et empêchant les écuries de mener à bien les simulations de qualifications au programme habituellement lors de cette dernière séance d’essais libres. Plusieurs pilotes se félicitaient de ces conditions, Charles Leclerc en tête, et appelaient de leurs vœux une suite de week-end pluvieuse, propice aux coups d’éclats. Le calme était toutefois revenu dans le ciel pour les qualifications avant que les nuages ne s’amoncellent d’un coup sur la tête de Lewis Hamilton, dès la Q1. En chercher la cause est un peu ici l’histoire de la poule et de l’œuf.

Les images (et Toto Wolff dans un premier temps) nous montrent une monoplace au ralenti sur panne hydraulique après avoir été victime d’un très gros talonnage alors que son pilote passait de bien trop bon cœur sur les vibreurs extérieurs du virage 1. Hamilton, puis son écurie à l’examen de la télémétrie, nous expliquèrent cependant qu’une panne hydraulique est survenue au moment de toucher, tout à fait normalement, le vibreur intérieur de la courbe ce qui provoqua une panne instantanée de direction assistée et une sortie au large, conséquence et non cause de la panne. Acceptons l’augure de cette explication même s’il est compliqué d’en être parfaitement convaincu.

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