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Essai BMW M5 F90 : le missile

BMW M5 F90 Marina Bay Blue Audi RS6 C7 Suzuka Grau

BMW M5 contre Audi RS6: la bacchanale

La confrontation s’imposait. L’Audi RS6 C7 a acquis un status de voiture culte, construit sur ses aptitudes intrinsèques et amplifié par son look agressif. Au crépuscule de son cycle, est-ce que cette égérie des über-berlines soutient la comparaison avec la nouvelle M5 F90, alors que BMW s’est enfin décidé à doter sa sportive porte-étendard de la transmission intégrale ?

Sur le papier, la comparaison est relativement serrée. Avec 605 ch et 700 Nm (750 en overboost) dans cette version Performance, la RS6 C7 reste compétitive contre les 600 chevaux et 750 Nm du V8 biturbo de la M5. A un détail près: le poids. Cette RS6 rend 159 kg à la M5. Et dans cette balade musclée, ça se sent. A chaque relance en sortie de village, la M5 s’éloigne. De peu, eu égard au fait que je dois réagir aux relances, mais une chose est certaine, je ne lui reviens pas dessus.

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La gestion de la boîte de la M5 prend le dessus sur la RS6 dans deux domaines précis. Le premier est le feedback mécanique en mode M2, qui ponctue les montées de rapport à pleine charge d’un léger à-coup très réussi. La boîte de la RS6 s’accommode très bien d’un rythme très soutenu, mais ne module pas les sensations de conduite. Le deuxième se situe à l’autre extrême: la M5 est parfaitement douce en manoeuvre ou à froid, alors que la rampante de la RS6 est caricaturalement empressée à froid.

En matière de comportement, BMW a su donner à la transmission intégrale de la M5 un côté propulsion que la RS6 n’a jamais prétendu avoir. Le train arrière de la RS6 est imperturbable alors que la M5 promet de belles virgules aux courageux. Sa plage de réglage d’amortissement est par contre un peu plus étroite que celle de la RS6: son DRC est capable de faire le grand écart entre un mode Comfort remarquablement confortable et un mode Dynamic extrêmement rigide, peut-être trop hors revêtement parfaits. Je n’ai pas trouvé le train avant de la M5 particulièrement accrocheur, mais la différence pourrait provenir des gommes, Pirelli PZero pour la BMW contre Dunlop SP Sport Maxx. Le freinage de la BMW m’est pas contre apparu plus endurant, mais ça pourrait être la conséquence du liquide de freins de l’Audi qui a déjà plus de 12 mois.

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Ces considérations restent toutefois secondaires dans la mesure où les deux voitures offrent un très haut niveau de performance et d’agrément. La RS6 accuse son âge de conception, mais peut-être pas autant qu’on pourrait le penser. A ce niveau, les critères de choix iront d’abord à des éléments fondamentaux. Break ou berline, BMW ou Audi, une image en tout petit peu plus discrète pour la BMW que la RS6, ses canines de morse, ses ailes joufflues et son échappement un petit peu plus démonstratif. A ce niveau, il n’y a pas de mauvais choix, juste une évidence qui s’établit sans doute au premier coup d’oeil et qui se rationalise dangereusement vite ensuite.

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