Essai Tesla Model 3
Les premières photos stockées en flash, nous nous dirigeons vers la mecque de la communauté Musk, l’ancienne usine Toyota de Fremont, pour compléter le plein des batteries. Il est 9h50 en ce dimanche radieux, et nous devons faire la queue pour obtenir une place. Certains dorment ou rattrappent leur email en retard pendant que leurs voitures chargent. Nous accumulons 84 km en 18 minutes pour 3.12$. La puissance de charge n’a atteint que 63 kW et sur un bref intervalle, le courant de charge diminuant au fur et à mesure que la batterie se remplit.
Nous repassons le pont Dumbarton dans le sens inverse en direction de la route 84 et entamons l’ascension vers Skyline Blvd, l’épine dorsale des routes sinueuses de la péninsule, rendez-vous des conducteurs sportifs et motards de la Silicon Valley. Le Model 3 est pour l’instant une propulsion, avant une future mise en production des versions D à double moteur.
En ayant le pied lourd, la déferlante de couple met facilement à mal la motricité des Michelin de 235 mm de large, provoquant des dérobades promptement jugulées par l’électronique, mais qui pourraient surprendre. L’antipatinage n’est pas déconnectable, et la fonction Slip Start, destinée aux conditions neigeuses ou boueuses, ne semble pas fournir de recette pour les amateurs de burn-outs ou de donuts.
Le comportement demeure nettement plus convaincant que celui du Model S. Le train avant est plus accrocheur et à moins tendance à partir en luge en forte accélération. Combiné à un poids contenu (1730 kg annoncés) et au centre de gravité très bas, le Model 3 fait preuve d’une belle agilité et le rythme dont il est capable pourrait en surprendre plus d’un sur route sinueuse. La combinaison du couple abondant et immédiat avec la possibilité de l’exploiter dès la corde rendent le Model 3 aussi amusant qu’efficace. La limite vient plus du manque de maintien latéral des sièges que du châssis, ou même des Michelin Primacy.