Essai BMW 540i xDrive: première de classe ?
Le tableau de bord adopte un affichage LCD, mais ne virtualise pas le cockpit. BMW propose différents modes d’affichage, mais ils restent tous contraints par le canevas des deux arcs protubérants. BMW s’astreint ainsi à rester fidèle au binôme d’instruments circulaires. Ceux-ci adaptent leur contenu et graphisme au mode de conduite sélectionné, mais des graphismes plus élaborés comme l’incrustation d’une carte de navigation ne sont pas possibles. Pour ces informations, il faut détourner son regard sur le très large écran du système iDrive qui trône sur la planche de bord. L’affichage tête haute est excellent, un must.
La série 5 intègre des interfaces apparues sur la série 7 comme la reconnaissance gestuelle. Un senseur intégré au rétroviseur central peut capter des mouvements simples comme la rotation d‘un doigt pour monter ou baisser le volume, ou le balayage d’un revers de la main pour refuser un appel téléphonique. La fonctionnalité épatera un(e) passager(e) occasionnel, mais se révèle redoutablement redondante avec les boutons du volant multi-fonction, et moins précise à l’utilisation.
Ces gadgets sont décevants mais l’essentiel est d’excellente facture. L’interface iDrive reste un des meilleurs systèmes disponibles. Cette nouvelle mouture intègre une fonction tactile au large écran de 10.25” de diagonale, largement inutile puisque redondante avec la molette iDrive et difficile à atteindre en roulant, mais éventuellement utile lorsqu’on cherche un lieu sur une carte. Les phares LED matriciels sont également très performants, largement comparables à ceux d’Audi dans leur aptitude à former le champ d’éclairage. J’ai aussi apprécié la qualité de réalisation des différentes décorations et accents dans l’habitacle auquel il ne manque qu’une sellerie digne de ce nom (rodomontade bis repetita).
J’ai malheureusement eu l’opportunité de tester l’assistant de conduite autonome en embouteillage, et il faut reconnaître que le système a fait des progrès par rapport à mon dernier essai sur un X5 xDrive40e. Une fois activé, le système suis la voiture précédente sans action nécessaire sur le volant, les gaz ou les freins, et sans la garantie de rendre les autres occupants nauséeux. Il faut toutefois une bonne dose de confiance pour ne pas être sur le qui-vive, ce qui m’empêche de trouver ce système relaxant.
Autre épreuve pour les nerfs, le système de parcage à télécommande. Notre 540i xDrive en était équipé, il a donc fallu le tester. La jolie clé à affichage incrusté en main, on peut effectivement mettre en marche la voiture de l’extérieur, et la faire avancer ou reculer sans être à bord. Le système semble sûr, mais je trouve qu’il manque de précision pour gérer une situation exiguë qui justifie le parcage de la voiture de l’extérieur. Les capteurs de distance restent actifs et semble à même d’éviter une catastrophe, mais je peine à trouver un scénario réaliste où j’utiliserais un tel système sauf, comme pour la détection gestuelle, pour épater la galerie.