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Essai Audi TTS

Essai Audi TTS

Le lendemain matin, réveil à une heure indue pour un petit déjeuner à la bougie sous un ciel encore étoilé, avant de prendre la direction de Ronda et de l’Ascari Resort. L’A397 reliant Marbella à Ronda fait partie des grands tracés du continent, un festival de 35km de méandres magnifiquement rythmés, traversant un paysage somptueux. Nous les parcourons à un rythme cool alors que le soleil se lève. L’amortissement reste ferme même en Drive Select Comfort, mais il n’en devient pas inconfortable pour autant.

Construit il y a une dizaine d’années, le complexe déroule sur un terrain valonné un magnifique tracé alternant grandes courbes rapides et des pifs pafs plus serrés, le tout dans un cadre resplendissant. Le soleil se lève sur un ciel immaculé, bien évidemment, et une très légère brise raffraichit agréablement l’air. En attendant mon tour pour prendre la piste, j’opère une OPA stratégique sur le TTS qui nous a amené jusqu’ici, et pars en direction de Teba et l’Embalse del Guadalhorce.

Essai Audi TTS

Le revêtement alterne des sections parfaites et d’autres passablement dégradé, mais rien ne met à mal la rigidité structurelle du TT, encore moins ses assemblages. Sans surprise, le moteur est très linéaire – le couple est constant sur la majeure partie de la plage de régimes, et c’est plutôt la signature sonore qui retient mon attention. D’une discrétion de bon aloi en mode Drive Select Auto ou Comfort, il devient plus présent en mode Dynamic, et surtout il imite les harmoniques du 2.5 TFSI des RS3 et TT RS mk2 avec une réussite remarquable. Le ronronnement habituel d’un 4 cylindres en ligne est supplanté par ce léger staccato marbré caractéristique des cinq cylindres en ligne. Je n’ai pu déceler quelle part est organique – deux des quatres sorties de la marmitte arrière du TTS sont dotées de soupapes électriques – ou éventuellement synthétique, mais le résultat me séduit.

Audi TTS Intérieur Sièges Baquets S Audi TTS Intérieur Sièges Baquets S

Une autre chose qui me plait sur cette A357 qui méandre dans ce paysage de western paella, ce sont les nouveaux baquets S développés par Audi pour cette TT. Ils sont beaux, confortables, assurent un excellent maintien sur route comme sur piste, et en plus ils amènent un gain de poids de 5kg. La position de conduite est parfaite, avec une longue plage de réglage du volant permettant de le ramener proche du torse. Un volant à la section oblongue, sculpté aux pouces, avec un méplat prononcé sur la partie inférieure de la jante. L’appendice est aussi beau dans sa manufacture que réjouissant dans l’interface qu’il procure. Le rapport de direction progressif assure à la fois sérénité autour du point central et économie de mouvements dans les prises d’appuis. Plus ça tourne, plus il rétrécit les dimensions perçues du TT, et bien qu’électromécanique, les remontrées d’informations sont suffisantes. Je rentre de ma balade dans la pampa avec un appétit aigu pour la séance sur circuit qui m’attend.

Essai Audi TTS

Le tracé de l’Ascari Resort mesure 5.4 km dans sa configuration la plus longue, mais nous n’en utiliserons que 4.3 km en court-circuitant la boucle sud. L’essentiel est préservé, avec un cocktail de courbes lentes et rapides permettant de disséquer le comportement du TT. Boîte en mode manuel, Drive Select Dynamic, ESP déclenché et c’est parti pour deux tours de découverte sous Pace Car avant une série en solo, à mon rythme. En sortant du pitlane, le tour débute par une grosse accélération en montée suivie d’une cassure plongeante à gauche qui permet de placer le TTS sur les freins avant de rouvrir en grand pour passer le gauche suivant en pleine accélération avant un long gauche droite pris en troisième. A la limite du grip, le TTS dérive gentiment des quatres roues, répondant avec progressivité à la modulation du pied droit avant d’accélérer à fond pour le rectiligne qui suit. La poussée n’est pas impressionnante en soi, camouflant un peu trop les vitesses très respectables atteintes. Gros freinage pour le droite aveugle qui suit, le train arrière balaie légèrement. Je coupe les vibreurs en prenant le raccordement pour lisser la trajectoire et réaccélérer le plus tôt possible. Je passe les rapports juste au-dessus de 6000 t/min, inutile de tirer plus, et approche de la cassure à droite avec circonspection, le compteur affichant plus de 160 km/h. Le TTS reste imperturbable et attaque avec franchise le droit en forte montée qui suit. Suit le complexe nord, une série rythmée de virages, tous rendus aveugles par les déclivités importantes. Un passage imposé par la voie des stands me permet de m’imprégner des sensations ressenties.

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