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Essai Audi TTS

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Dès la deuxième génération de la TT, Audi a réussi à réduire le poids de son coupé grâce à la forte teneur en aluminium de la carrosserie ASF (Audi Space Frame). Cette troisième génération de TT poursuit cette voie avec une utilisation généreuse de l’aluminium pour les panneaux et la structure de la carrosserie, la seule exception notable étant le plancher, réalisé en acier. L’Audi TT 2.0 TFSI à boîte manuelle et traction avant ne pèserait à vide (sans conducteur) que 1230 kilogrammes, soit 50 de moins que TT deuxième génération. Le centre de gravité a également été abaissé de 10mm, et les dessous habillés d’un fond plat quasiment intégral. Le 2.0 TFSI fait déjà preuve d’une vigueur réjouissante dans la Golf GTI VII, et il ne déçoit pas dans cette TT S-Tronic Quattro sensée peser 50kg de moins que la GTI malgré sa transmission intégrale. La sonorité un peu plus raffinée – moins typée – que dans la Golf, mais les “pops” à l’échappement lors de la montée des rapports en charge restent au menu.

Essai Audi TTS - Moteur Audi-TTS-Moteur-03 Audi-TTS-Moteur-01 Audi-TTS-Moteur-02

La soirée me donne à peine le temps de potasser un peu les spécifications moteur des TT & TTS. Sans surprise, on retrouve le 2.0 litres TFSI EA888 ubiquitaire dans le groupe VW. Il délivre un couple constant de 370 Nm dans la plage de 1 600 à 4 300 t/min (donc 20 Nm de plus que la Golf GTI Performance 230ch) et la puissance culmine à 230 chevaux de 4500 à 6200 t/min. Dans l’Audi TTS, le 2.0 TFSI ne gagne que 10 Nm de couple maxi – soit 380 Nm – mais il est disponible dans la plage allant de 1 800 à 5 700 t/min. Un plus gros turcompresseur (d’origine Mahle /IHI comme celui du 2.0 TFSI 230 ch) permet d’étendre la plage de couple maxi de 1400 t/min vers le haut, et ainsi d’augmenter la puissance – définie comme le couple multiplié par le régime moteur – de 230 à 310 chevaux.

Audi a intégré un refroidissement à eau au collecteur d’échappement afin d’abaisser la température des gaz d’échappement et d’éviter de devoir enrichir le mélange dans le but de les refroidir. Il combine également injection directe et indirecte afin de réduire la consommation et les émissions de particules. L’injection directe FSI, avec sa pression allant jusqu’à 200 bars, est active au démarrage et aux charges élevées, l’injection classique par les conduits d’admission le reste du temps. Le turbo souffle à 0.8 bar sur le 2.0 TFSI ,1.2 bar sur le TTS.

Audi TTS Virtual Cockpit

Audi a amené à sa base un démonstrateur du Virtual Cockpit qui permet de jouer en statique pendant le buffet servi sous les palmiers avec les différentes fonctions, sans risque de distraction (ni même d’indigestion). Grâce à cette innovation, les designers ont pu concevoir un intérieur très épuré. Il est naturellement dépourvu d’un écran MMI dans le prolongement de la console centrale, mais également des commandes de climatisation classiques: elles ont été reportées au centre des ouïes d’aération circulaires.

Les principes d’interface sont raisonnablement faciles à intégrer une fois qu’on les a compris. Sur le côté droit du volant, les fonctions habituelles liées au son et à la téléphonie. Sur la branche gauche du volant, trois réflexes à intégrer. Le bouton View pour changer le mode d’affichage entre les gros instruments et les petits. Les flèches gauche et droite pour sélectionner les écrans Car, Media, Navigation ou Phone (ces touches sont également reportées aux quatre coins de la base du levier de sélection de la boîte. Enfin, la molette de sélection entourée de deux boutons qui émulent le click gauche et click droit d’une souris. Le TTS reçoit un troisième mode d’affichage avec compte-tours central, mais Audi a bizarrement choisi de n’y donner accès que par un menu de configuration. Une troisième vue en boucle aurait été plus intuitive à mon sens.

Audi TT Argent Audi TT Argent

En termes d’affichage, le résultat est une grande réussite. Les graphismes sont superbes, fluides et bien conçus. Le large format (12.3 pouces avec une résolution de 1440 x 540 pixels) présente avant tout un grand intérêt pour l’affichage de la carte Google Earth utilisée pour la navigation, avec une flexibilité d’affichage qui va de la richesse des graphismes offerts par Google à une simple vue d’oiseau simplifiée selon les goûts, façon GPS d’une grosse décennie en arrière. A noter que l’intégration préserve un excellent contraste quelles que soient les conditions d’ensoleillement. 

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