Infiniti G37S Coupé: le coupé Zen
Essai du coupé 4 places G37S d’Infiniti.
Ce n’est pas tous les jours qu’une nouvelle marque veut se faire une place. Après avoir fait ses armes aux Etats-Unis, la cible initiale, puis en Russie, Chine et au Moyen-Orient, voilà qu’Infiniti s’attaque à un marché qui ne sera certainement pas facile à conquérir.
Il aura donc fallu 20 ans à Infiniti pour mettre les roues sur le vieux continent. La marque ne part cependant pas de zéro, puisqu’elle se positionne en fait comme la division luxe de Nissan, un peu selon le modèle Toyota avec Lexus. A la manière du groupe Volks-wagen, qui segmente ses marques tout en réutilisant les composants (je pense notamment aux Lamborghini Gallardo et Audi R8) Renault semble vouloir utiliser Nissan pour le sport (Nissan GT-R, 370Z) et Infiniti pour le luxe. On parle d’ailleurs de plus en plus d’une version Infiniti de la Nissan GTR, et il semblerait qu’elle consiste en une déclinaison 4 portes pour concurrencer les M5, RS6 et autres Panamera. Mais il ‘agit d’une autre histoire…
A noter que 2 modèles n’ont pas trouvé leur chemin jusqu’à nos latitudes, le QX, un remake du Pathfinder qu’on ne regrettera probablement pas, et la M, concurrente des Audi A6 et autres BMW Série 5. Nous allons pour notre part faire connaissance avec
le coupé de la gamme, dans sa définition haut de gamme, la G37S Coupé.
Le showroom
Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas commencer par vous parler de la voiture. Non, faire connaissance avec Infiniti, ça passe d’abord par la concession. Vous me direz que c’est pareil pour n’importe quelle marque, mais ici, cela prend des proportions plutôt inhabituelles. Aluminium, verre, wengé, tableaux contemporains… s’il n’y avait pas des voitures au milieu de tout ce mobilier, on se croirait plus chez Pfister que dans une concession automobile. Bref, le premier contact est assez surprenant, et plutôt agréable, suffisamment original pour mériter d’être signalé. Si la même attention est portée à la voiture, cela promet!
Concernant la concession de Genève, si le quartier n’est pas des plus glamours, il y a au moins un voisin prestigieux en la personne de Lamborghini Genève qui possède notamment une Miura dans son showroom. Bref, 2 bonnes raison d’aller découvrir cette nouvelle marque.
Extérieur
Le zen peut se caractériser entre autre par l’absence de tensions, et c’est exactement ce qui transparaît dans les lignes de cette voiture. Plus on la voit et plus on l’apprécie, comme s’il fallait faire un voyage intérieur pour pleinement prendre conscience de la voiture.
Pour ma part, après l’avoir redécouverte chaque matin pendant deux semaines, j’avoue que j’ai au fil des jours de plus en plus apprécié le coup de crayon général, surtout l’avant que je trouve très réussi. La calandre épurée, les ailes qui débordent du capot, ainsi qu’une large bouche d’aération faisant écho à la calandre me mettent de bonne humeur. C’est simple, efficace et harmonieux. Si je regrette que les entrées d’air latérales de la face avant soient factices, les jolies jantes 19″ (de série) ainsi que la double sortie généreuse sont, elles, bien réelles, et affirment le caractère dynamique. Le côté est également réussi, avec une ligne de toit fuyante, qui, si elle n’est pas forcément très pratique (on y reviendra), n’en reste pas moins bien dessinée.
Je suis largement moins convaincu par l’arrière où tant les feux que la découpe oblique du coffre de la peine à me convaincre. Au final, il n’y a guère que le spoiler arrière chromé qui détonne vraiment. L’intégration dans la malle de coffre aurait pourtant été plus dans l’esprit, me semble-t-il.