Home / Lexus  / 

Essai Lexus GS450h: le beurre et l’argent du beurre?

lexus-gs450h-14

Une fois à bord, j’ai la surprise d’avoir un message en allemand qui m’accueilles sur le combiné d’instrument, alors que l’écran central est, lui, en français. Un bug ? Non, comme le confirme le manuel de … 900 pages (!) Il y a bien une option de choix de langue dans le menu de l’ordinateur central, mais celui-ci ne concerne que l’écran central. Pour changer la langue du combiné d’instrument, il faut passer par un autre menu, via un bouton du volant… Moi qui pensait qu’on avait touché le fond avec la Citroën DS4 et sa profusion de boutons, je m’aperçois qu’on peut faire pire : il suffit de dédoubler les commandes. J’ai même trouvé un bouton pour désactiver l’éclairage intérieur en cas d’ouverture des portes. Sans doute très pratique pour les filatures discrètes, mais pourquoi ne pas regrouper tous ces paramétrages dans l’ordinateur de bord ?

lexus-gs450h-33 lexus-gs450h-30 lexus-gs450h-28 lexus-gs450h-32

C’est d’autant plus incompréhensible que visiblement un soin particulier a été porté à l’intérieur. La qualité Lexus est ici associée à des spécifications de haut vol sur le choix des matières, et l’habitacle est véritablement agréable au toucher. Que ce soit les plastiques, les boutons en aluminium ou le cuir recouvrant la planche de bord, tout témoigne ici d’un grand soin et fait honneur à la marque. Malgré des dimensions extérieures sommes toutes contenues pour la catégorie, la place reste suffisante à bord. Les plus grands apprécieraient peut-être un peu plus d’espaces aux jambes à l’arrière, mais cela reste anecdotique. En fait, je dirais plutôt que c’est l’ergonomie qui pêche, avec certains contrôles relativement éloignés du conducteur, et qui obligeront les petits gabarits comme moi à tendre le bras pour les atteindre. Si l’on met de coté la grille du levier de vitesse totalement anachronique, l’habitacle est résolument high-tech. A commencer par la console centrale qui, épurée comme un meuble   design contemporain, héberge en son centre rien de moins que le plus grand écran multimédia disponible sur une voiture de série (hormis le Model S de Tesla, pas encore commercialisé en Europe). Fort de ses 12,3 pouces (31 cm), il permet d’avoir un écran partagé avec d’un coté une partie principale parfaitement lisible en toute circonstance (et bien protégé du soleil), et de l’autre les informations annexes et un accès rapide aux autres menus. Une option indispensable, dont l’agrément est renforcé par une molette à retour de force assez ludique.

lexus-gs450h-47

Au premier démarrage, je suis surpris d’entendre le moteur thermique, alors qu’avec une batterie bien chargée, je pensais bénéficier de l’électrique. En effet, à froid, Lexus met la priorité sur la montée en température du moteur et des fluides. Même une tentative d’override manuel du système en forçant le mode EV se solde par un message d’erreur opiniâtre. Deuxième surprise, la climatisation. Je vous épargne les détails sur la technologie nanoe que Lexus a mis en place pour concurrencer le plasmatruc d’Infiniti puisque l’option n’est pas disponible sur la F-Sport. Ici c’est surtout la gestion intelligente qui retient l’attention. En cas de basse température, la voiture actionne automatiquement le chauffage des sièges, et module le débit de la ventilation en tenant compte de la température à bord, bien sûr, mais également de celle du moteur, pour permettre à celui-ci de chauffer plus vite et, partant, d’optimiser la consommation. Bien vu !

lexus-gs450h-36 lexus-gs450h-42

On ne le répétera sans doute jamais assez, mais la véritable révolution qu’apportent les véhicules hybrides n’est pas dans la réduction des émissions carbone, mais dans l’agrément qu’ils procurent. Quiconque a une fois gouté au silence et à la grâce d’un démarrage en hybride ne peut plus regarder son TDI de la même façon, aussi bon et moderne soit ce dernier. C’est simple, c’est aussi agréable qu’un V8 italien, bien que paradoxalement totalement à l’opposé du spectre auditif. Une autre façon d’apprécier l’automobile, tout en douceur et en finesse. Un contexte parfait pour redécouvrir ses classiques et profiter pleinement de l’excellent système Mark Levinson. Ne vous attendez pas à retrouver l’équivalent des systèmes high-end de la grande époque du constructeur audio (il faudrait presque doubler le prix de la voiture !), mais on est tout de même dans le haut de gamme de l’audio embarquée.

Abonnez-vous !

Les derniers articles dans votre boîte email 1 à 2x par mois.